Une augmentation de salaire. C’est ce que demande le patron de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), Alioune SALL.
Il l’a fait savoir au Comité de surveillance de l’institution qui lui a opposé un niet catégorique.
Après avoir refusé le poste de Président du conseil d’administration d’Air Sénégal Sa qui vient de prendre son envol, le Directeur de la Caisse des dépôts et consignations, Aliou SALL, avait une boîte secrète : se faire augmenter. En lieu et place de ce juteux poste, finalement filé à Souleymane Ndéné NDIAYE, le jeune frère du chef de l’Etat qui gère une grande cagnotte estimée à plus de 200 milliards de francs, a voulu que son Conseil de surveillance fasse passer son salaire du simple au double, indiquent des sources de WalfQuotidien qui n’ont pas voulu avancer les montants en question. Selon nos informateurs, l’ex-journaliste a essayé de mander d’être augmenté mais l’administrateur de l’Etat, qui relève du ministère de l’Economie et des Finances, s’y est opposé farouchement ainsi que le ministre de tutelle. Et sans des cas de figure pareils, c’est sans doute sûr qu’il a eu le feu vert en haut lieu.
Selon nos informateurs, on commence à rouspéter grave à Mermoz, siège de la caisse, car ce jeune frère du chef de l’Etat risque vraiment de devenir un enjeu de politique intérieure. Car, selon certaines sources, il essaie toujours d’inviter son administration à des placements hasardeux. Et les bailleurs au Sénégal lui reprochent des postures dans le mélange des genres : Dg Cdc, président de l’Association des maires qu’il avait dit qu’il allait démissionner comme d’habitude et maire de Guédiawaye qu’il avait dit qu’il allait encore démissionner comme d’habitude. En tout cas, une chose est sûre, c’est qu’il pose problème, nous disent nos amis de la Cdc. Non sans relever qu’il passe beaucoup de temps dans des réunions politiques à l’intérieur du pays alors que la loi bancaire l’interdit.
Loin de vivre du Smic, M. Sall dispose d’un parapluie doré avec une structure qui brasse beaucoup de milliards de francs Cfa et qui est tant convoitée au sein du pouvoir. Mais, selon nos informations, le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale l’ont sous surveillance rapprochée.
Rappelons que commission de surveillance de la Cdc est présidée par un député de la majorité présidentielle. Ce dernier est accompagné dans ses tâches de contrôle par onze autres membres dont un membre du conseil d’Etat désignés par cette institution, trois représentants du ministre chargé des Finances, un représentant de l’Union des chambres de commerce et du Directeur de la caisse nationale d’Epargne. «A la fin de chaque trimestre, le Commissaire surveillant entend le compte qui leur est rendu de la situation de la Caisse des dépôts et consignations, compte rendu qui peut être publié. Ils vérifient toutes les fois qu’ils le jugent nécessaire, et au moins une fois par mois, la situation des fonds encaissés et du portefeuille ainsi que la bonne tenue des écritures», explique-t-on dans la loi N° 2006- 03 portant création de la structure.
Pourtant, depuis l’arrivée du Président Macky Sall, le salaire de certains directeurs est plafonné à 5 millions francs Cfa par mois. Toutefois, il y en a qui touchent jusqu’à 14 millions de francs Cfa par mois.
Adama COULIBALY