CONTRIBUTION
Le but de cette contribution est de faire une comparaison de coûts entre le Train express régional sénégalais (Ter) en construction et les Lignes à grande vitesse de la France (Lgv), en retenant différentes hypothèses de coût. Le but de l’exercice est de montrer aux Sénégalais le coût exorbitant que représente cet ouvrage en nous comparant aux trains français. Je laisse aux lecteurs le soin d’en avoir leur propre appréciation.
L’estimation du coût au kilomètre des Lignes à grande vitesse de la France est consultable au lien suivant [https://fr.statista.com/statistiques/505205/cout-construction-lignes-lgv-par-kilometre-france/]. La distance que le Ter devrait parcourir et ayant servi au calcul est issue du document synthèse de l’Apix et d’un rapport de la Bad sur le Ter : soit 57 kilomètres de linéaire entre Dakar et l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd).
Hypothèse 1 : Coût du Ter initialement estimé par le gouvernement (568 milliards) ;
Hypothèse 2 : Réponse du gouvernement à Sonko (665 milliards) ;
Hypothèse 3: Augmentation due aux avenants selon le journal Dakar Times (738 milliards) ;
Hypothèse 4: Estimation de Sonko incluant la Tva et l’intérêt de la dette (1 300 milliards).
Ce que l’on peut clairement voir dans ces différentes hypothèses, c’est que le Ter va coûter très cher au Sénégal, et risque même d’être plus cher que toutes les Lignes à grande vitesse de la France listées ici, si on inclut la Tva et l’intérêt de la dette (H4). La grande question réside dans l’opportunité d’une infrastructure aussi coûteuse alors que le pays manque de tout. Malgré les avertissements de la Banque mondiale sur le fait que le Ter n’est pas rentable pour le Sénégal, le gouvernement continue de nier. Au moins, en nous comparant au pays fournisseur, nous voyons ce que la génération actuelle et future aura à payer comme dette.
Dr Ibrahima GASSAMA
Economiste du développement durable
Québec
Contact : [email protected]