Le Médiateur de la République fait des propositions à l’Etat et aux syndicats d’enseignant et s’offre en ‘’facilitateur d’un dialogue de sortie de crise’’.
Dans un communiqué reçu vendredi soir à l’APS, Me Alioune Badara Cissé ‘’s’offre en facilitateur d’un tel dialogue de sortie de crise si les parties en convenaient’’.
Me Cissé fait des propositions aux deux parties pour un retour à la table des négociations.
Il propose ‘’un cantonnement de la prime de logement pour les enseignants de l’élémentaire à 85 000 francs Cfa avec une hausse à intervenir sur les prochaines années et ne sachant dépasser 100 000 francs Cfa’’.
A cela s’ajoute ‘’une généralisation de l’indemnité de logement à 100 000 francs Cfa pour les enseignants du moyen et du secondaire, avec une hausse à intervenir sur les prochaines années selon un échéancier convenu d’accord parties pour atteindre 125 000 francs Cfa pour les titulaires du bac plus 2, 150 000 francs Cfa pour les titulaires d’un Bac plus 4 et 200 000 francs pour les titulaires d’un Bac plus 8’’.
Me Alioune Badara Cissé ‘’sollicite de la part des parties prenantes une attention particulière à la prééminence des intérêts supérieur du Sénégal dont nous avons la responsabilité de préserver’’.
Le Médiateur de la République ‘’appelle solennellement les autorités de l’Etat du Sénégal et les organisations syndicales d’enseignants, tous corps confondus, à renouer le dialogue autour des propositions nouvelles (…)’’.
Plusieurs syndicats d’enseignants, réunis au sein du G6 observent depuis plusieurs mois un mouvement de grève pour réclamer l’application des accords signés avec le gouvernement.
‘’La situation de crise qui prévaut dans le secteur de l’éducation, de l’enseignement et de la formation affecte lourdement la notoriété historique de notre système scolaire’’, déplore le Médiateur de la République.
Il ajoute : ‘’La rupture du dialogue entre l’Etat dont les enseignants sont membres à part entière et les corporations en charge de défendre leurs intérêts matériels et moraux, va inévitablement vers une année blanche si terme n’y est mis’’.
Le Médiateur estime que ‘’ce serait un fulgurant retour en arrière après les acquis enregistrés au cours de l’année scolaire 2016-2017’’.
‘’L’espoir qui renaquit alors s’est très vite éteint devant les positions +jusqu’au boutiste+ des uns et des autres, prenant ainsi en otage, non seulement parents et apprenants, mais aussi tous les objectifs de croissance à plus ou moins long terme auxquels notre pays s’est engagé et doit s’assujettir’’, regrette-t-il.
‘’Le traumatisme sur les élèves est incommensurable avec la hantise de devoir reprendre l’année ; il l’est aussi pour les parents qui devront répéter les dépenses déjà lourdes de l’année en cours’’, souligne le Médiateur de la République.
‘’Pendant que notre pays marque le pas, d’autres avancent à grands pas, nous rattrapent puis nous dépassent le long des autoroutes du savoir, pur ferment de lendemains meilleurs pour nos nations’’, fait-il remarquer.
avec APS