Ce ne sont pas seulement les élèves des écoles publiques qui sont frappés par la crise scolaire. L’enseignement privé est également préoccupé.
En marge des journées culturelles du Collège Cardinal Hyacinthe Thiandoum, ouvertes hier, le directeur de cette institution a manifesté ses inquiétudes. Frère Luc n’a pas voulu s’épancher outre mesure sur les conséquences de cette grève dans les établissements. Mais, il a manifesté des préoccupations liées au réaménagement opéré sur le calendrier scolaire : CFEE, BFEM et Baccalauréat. La marraine des journées, le ministre-conseiller Zahra Iyane Thiam a, quant à elle, appelé à un «sursaut patriotique». Pour la marraine, «qu’ils soient dans le privé ou dans le public, ils demeurent nos enfants et nous n’avons pas le droit de faillir». Puis, de lancer un appel aux enseignants grévistes. «Les jeunes, c’est l’avenir du pays. C’est dans la solidarité qu’on pourra avancer. Je pense que des solutions pourront être trouvées pour le bénéfice de ces jeunes talents», dit-elle. «On n’a pas le droit de freiner l’ardeur des jeunes apprenants. Toute revendication est légitime mais la citoyenneté, le patriotisme doivent être au-dessus de la revendication même si elle est légitime. Cela est une responsabilité individuelle. Même si l’Etat, de par sa mission régalienne, a le droit d’assurer l’éduction pour tous, le patriotisme doit être au-dessus de toute revendication», argumente-t-elle.
Magib GAYE