L’Alliance des forces de progrès (Afp) n’a pas apprécié le comportement de l’opposition lors du vote de la loi sur le parrainage.
Dans un communiqué parvenu à WalfQuotidien, Moustapha Niasse et ses camarades ont dénoncé ce qu’ils appellent, «la manipulation fascisante» de l’opposition. Ils soulignent que cette classe politique qui «tente d’assimiler la loi sur le parrainage à la forfaiture avortée du 23 juin 2011, a montré toutes ses limites, face au peuple sénégalais qui a fait preuve, une fois de plus, de sa grande maturité. La surprenante volonté de falsifier une histoire plutôt récente, en inversant les rôles, ne saurait prospérer».
Sur le vote de la loi sans débat, l’Afp affirme que la majorité a réussi à éventer le coup des députés de l’opposition. «Ils prétendaient imposer leurs points de vue à une majorité, en usant de tous les artifices, y compris l’impertinence et la provocation, pour tenter vainement d’arriver à leur funeste fin», notent les progressistes. Et de poursuivre : «L’Afp condamne ces agissements d’un autre âge et en sait gré au président de l’Assemblée nationale et aux députés de la majorité qui, dans une synergie au service des intérêts de la République, ont fait pièce, encore une fois, au blocage programmé du fonctionnement de la deuxième Institution de notre pays».
Pour les modalités pratiques du parrainage, l’Afp rappelle que le président de la République a réaffirmé urbi et orbi que le dialogue est souhaité et encouragé. Ainsi, elle réaffirme sa volonté sans équivoque de s’engager dans le combat démocratique pour la réélection du Président Macky Sall.
Aux députés du Pds qui traitent Niasse de «Dictateur», l’Afp rappelle «l’expédition criminelle au siège de la CNTS, avec 1 mort et 3 brûlés, l’attaque par des nervis des locaux de 24h Chrono, les coups de marteaux criminels, assénés à un opposant, les 11 morts consécutifs à l’obsession morbide d’un troisième mandat et les audits de l’an 2000, associés au chantage à la transhumance, sans oublier le bateau des 8 milliards de l’OCI, le trou insondable du Fesman, etc. ».
Sur le parrainage, Moustapha Niasse et ses camarades soutiennent que c’est une nécessité de rationaliser l’espace politique. Eux qui se souviennent des 47 listes des législatives de 2017, des 2 709 listes des Locales de 2014, affirment que c’est coûteux pour l’Etat qui a dû dépenser plus de 15 milliards pour ces listes et les candidats qui y étaient inscrits, du fait de la nécessité de commander et d’imprimer un nombre de bulletins de vote égal au nombre de citoyens inscrits sur le fichier électoral national. «Tous les observateurs soucieux de l’avenir de notre démocratie s’accordent sur l’impérieuse nécessité de rationaliser la vie politique de notre pays, en particulier les partis politiques et les candidatures», estiment les progressistes. Qui indiquent que le parrainage, qu’il soit citoyen ou celui des élus est une pratique courante dans les démocraties, à travers le monde. Les militants de l’Afp soutiennent que ce système est une étape démocratique de légitimation, un garde-fou salutaire, pour prévenir notre pays contre les aventuriers de tous poils. Mamadou GACKO