La loi sur le parrainage a été adoptée hier à l’Assemblée nationale, sans débat.
Une première pour l’ancien président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrate. «Je suis à l’Assemblée nationale depuis 1998. C’est ma quatrième législature, je n’ai jamais vu cela. Eux-mêmes, ils se sont rendu compte que cela n’a pas été facile pour faire passer leur loi. Ils ont compris que les autres acteurs de la vie politique, de la scène politique nationale, ne sont pas d’accord sur ce projet de loi. Le débat que ce parrainage a suscité n’a servi à rien. Parce que nous n’avons pas exposé nos arguments, la majorité n’a pas exposé ses contre-arguments. L’opinion va rester sur sa fin. Ce n’est pas dans l’intérêt de la majorité de faire voter cette loi sans débat. Parce que cela va rester dans la mémoire collective comme le «congrès sans débat» du Parti socialiste. Maintenant, la suite du combat doit être des concertations larges inclusives entre tous les segments de l’opposition. Parce que, encore une fois, l’opposition a raison de dire qu’il y a des pièges dans cette loi. Les soupçons de l’opposition sont en train d’être confirmés par la précipitation avec laquelle le pouvoir a décidé coûte que coûte de voter la loi. Cette loi est inopportune, on ne change pas la donne à 10 mois des élections. Si le régime était sincère dans ce qu’il souhaitait faire, c’est-à-dire rationaliser les candidatures, il pouvait dire on va faire la loi cette année mais applicable en 2024. Mais le fait d’appliquer la loi cette année et l’appliquer en 2019, c’est louche», a indiqué l’ancien ministre de la Jeunesse.