Les arguments brandis par Macky SALL et ses partisans pour justifier le système de parrainage qu’ils veulent instaurer, reposent sur du vent.
C’est ce que pense le Pr Ibrahima FALL. Dans un entretien avec WalfQuotidien, l’ancien ministre estime que ledit système n’est guère efficace pour réduire les candidatures. « Quand je demande sur quelle base, on s’appuie pour tirer cette conclusion alarmante, j’entends dire qu’aux élections législatives, il y a eu 47 listes. Je suis quelque peu déçu par la qualité de cette réponse. Les élections législatives et l’élection présidentielle n’ont aucune ressemblance. Les élections législatives reposent sur deux modes de scrutin : le scrutin majoritaire et le scrutin de représentation proportionnelle. Tous les deux sont à un tour. Le scrutin présidentiel est un scrutin majoritaire à deux tours », explique le candidat à la présidentielle de 2012.
« Le scrutin majoritaire incite à un regroupement en forme de coalitions. Parce qu’il suffit qu’une voix de plus pour gagner. Mais, lors de ces élections, la prolifération de candidatures avait un objectif qui était qu’il fallait disperser les voix pour rabaisser le seuil pour permettre à un parti de gagner les élections avec seulement une voix de plus. Voilà pourquoi on ne peut pas comparer le scrutin pour les législatives et le scrutin présidentiel et se fonder sur cela pour dire qu’il y a trop de candidats », signale le leader du mouvement Takhaw Tem.
Selon le professeur de droit, « si l’objectif du parrainage est de réduire le nombre de partis politiques, on s’est trompé ». « Cela n’aura aucun effet sur le nombre de partis politiques », martèle-t-il. Avant de soutenir que « cet exercice de rationalisation de l’espace politique qui était demandé par les Assises nationales, aurait dû avoir lieu immédiatement après l’élection présidentielle de 2012. Elle ne peut être entretenue sous l’angle de l’organisation des élections ».
WALFNet