L’ancien ministre d’Etat, Karim Meissa WADE, s’est inscrit ce lundi matin sur les listes électorales.
Par ce geste, le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS) met de l’eau dans le vin de ses nombreux détracteurs qui estiment qu’il a perdu ses droits civils, civiques et politiques et se positionne davantage pour la prochaine présidentielle.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) est sur le pied de guerre. En plus du système de parrainage, Oumar SARR et ses frères estiment que le régime de Macky SALL entend apporter d’autres modifications au code électoral en vue d’empêcher à son candidat de se présenter à la prochaine présidentielle. Réuni le 4 avril dernier, le Comité directeur de la formation libérale a tiré la sonnette d’alarme avant de mettre en garde les tenants du pouvoir. « Ainsi, l’inscription sur les listes électorales devient une condition substantielle de recevabilité d’une candidature, ce que la loi en vigueur actuellement n’impose pas. L’objectif caché est d’empêcher la candidature de Karim WADE en contestant son inscription sur les listes électorales alors pourtant qu’il n’a jamais été privé de l’un quelconque de ses droits civils, civiques et politiques», avaient observé les libéraux.
Seulement, cette inquiétude d’Oumar SARR et Cie relève désormais du passé. En effet, l’ancien ministre d’Etat s’est inscrit, ce lundi 16 avril, sur les listes électorales. Investi candidat du PDS à la veille de sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Karim WADE, qui a dernièrement réitéré sa volonté de briguer le suffrage des Sénégalais, a posé un acte significatif. Non seulement, la modification de l’article 57 du code électoral, que les députés de la majorité s’apprêtent à faire, ne peut pas l’empêcher de se présenter mais, en s’inscrivant sur les listes électorales, Karim WADE dément également ces nombreux juristes qui lui ont débarrassé de ses droits civils, civiques. Le Professeur de droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Iba Barry Kamara, n’a pas été le seul à mettre Karim WADE hors course en se fondant sur les articles L31 et L32 du Code électoral. Contestant la recevabilité de la candidature de WADE-fils, le journaliste Malick Noël SECK observait : « Depuis quelques jours, les partisans de Karim WADE sont revenus à la charge pour essayer de valider sa fausse candidature à la présidentielle. Condamné à plus de cinq ans de prison, le fils de Abdoulaye Wade ne peut ni s’inscrire sur les listes électorales, ni être candidat à une quelconque élection, ni même être nommé à une fonction administrative. Un rappel de la loi électorale et du code pénal sénégalais est nécessaire pour les partisans de Karim WADE ».
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Aux dernières élections législatives, le Qatar, où se trouve Karim WADE, n’avait pas de commission administrative, ce qui avait, selon les libéraux, empêché l’inscription sur les listes électorales de l’ancien ministre des Infrastructures. En le faisant maintenant, Karim WADE se positionne, pour la présidentielle de 2019, comme un véritable challenger au président SALL dont la cote d’impopularité ne cesse de grimper. Reste maintenant à savoir quand est-ce que WADE-fils va fouler le sol du Sénégal pour matérialiser sa candidature. Car, s’il est possible de s’inscrire depuis l’extérieur, pour se présenter, il faut impérativement revenir au bercail.
WALFNet