Dr Awa Gaye, chef de la division de la santé bucco-dentaire au ministère de la Santé et de l’Action sociale sonne l’alerte.
Selon Dr Gaye qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de l’Amicale des chirurgiens dentistes, 76 % des Sénégalais souffrent de carie dentaire.
La carie dentaire est en train de faire des ravages au sein de la population. C’est ce que révèle Dr Awa Gaye, chef de la division de la santé bucco-dentaire au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Selon elle, 76 % des Sénégalais sont atteints de cette maladie. «Nous sommes à 76 % de prévalence de carie dentaire au Sénégal. Cela veut dire que sur 100 personnes, 76 ont au moins une carie en bouche. C’est beaucoup quand-même. Nous avons l’indice de Cao qu’on appelle indice dent cariée obturée et dent absente qui est à 5, 5. Cela veut dire qu’il y a une sévérité au niveau de la population», lance Dr Gaye. Cette dernière s’exprimait, hier, en marge d’une conférence de l’Amicale des chirurgiens dentistes. D’après elle, quand nous prenons une personne, nous verrons en moyenne 5,5 problèmes au niveau de ses dents. Soit c’est une dent enlevée pour des raisons de carie, soit elle a subi un traitement pour raisons de carie ou bien c’est une dent qui présente une carie, etc. Ce qu’elle juge très élevé. A l’en croire, les normes voudraient que l’indice Cao soit au-dessus de 3. De son avis, il y a beaucoup d’efforts à faire. De même, «si nous regardons les autres problèmes parodontaux, c’est-à-dire tout ce qui soutient la dent, on peut relever beaucoup de problèmes», ajoute-t-elle. Elle soutient que nous sommes à 73 % de présence de tartre ou bien de plaque. «Aujourd’hui, sur 100 personnes, les 73 présentent soit de la tartre ou bien de la plaque dentaire qui est à l’origine de tout ce qui est problème bucco-dentaire ; parodontal particulièrement », indique-t-elle. D’où, selon elle, l’importance de prendre soin de la bouche. Car, dit-elle, quand on prend un médicament, on le prend par la bouche donc si cette dernière n’est pas en bonne santé c’est sûr que les médicaments ne vont pas produire les effets escomptés.
Dr Gaye signale que toutes les corporations doivent participer à l’amélioration de la santé bucco-dentaire. Même si cette pathologie n’est pas au même niveau de prise en charge par rapport aux autres affections. Parce que la mortalité qu’elle entraîne n’est pas si importante. «Aujourd’hui, la prise en charge bucco-dentaire a un coût. Il y a ce coût de la prise en charge qui est très élevé. C’est très difficile. Donc essayons de faire dans la prévention et un focus dans la promotion de la santé bucco-dentaire. Il y a un problème par rapport à la santé bucco-dentaire», reconnait-elle.
Samba BARRY