Thiès : «Les problèmes ou difficultés ne sont pas le propre du système éducatif, d’autres segments de la société sénégalaise vivent des situations identiques».
Ainsi s’exprimait, hier, le Khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour. Lequel recevait à l’occasion les syndicats d’enseignants du G6. Leurs leaders avaient rallié la cité religieuse de Tivaouane pour répondre à l’appel que leur avait lancé le guide religieux lors du dernier Ziarra des enseignants. Une rencontre d’échanges et de partage de quatre tours d’horloge au terme de laquelle le marabout leur a demandé de lever ou de suspendre leur mot d’ordre de grève. Ce, afin de lui donner le temps d’engager la médiation avec le pouvoir. Même s’il est vrai l’avancement et l’argent ne suffisent pas au règlement de la crise qui secoue le système scolaire, il demeure que les intérêts des apprenants doivent être mis en avant. «Le système éducation n’est pas le seul à faire face à des difficultés au Sénégal. Nous prions pour que le Tout Puissant préserve ce pays et nos proches voisins afin que tous les problèmes qui secouent les pays voisins disparaissent. Le monde est secoué par des problèmes. Il n’y a pas un pays dans le monde où il n’y a pas de problèmes. Alors prions pour qu’Il nous accorde sa clémence», dira le Khalife.
Quant à Saourou Sène, secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saems) qui parlait au nom de ses pairs, il s’est félicité de cette rencontre qui intervient dans un contexte particulier. Lequel reste marqué par une crise profonde dans le système éducatif. Et, pour lui, l’occasion a été pour tenir le guide religieux des tenants et aboutissants de cette crise. Toutes explications après lesquelles, dit-il, il leur a demandé d’aller dans le sens d’une suspension ou d’une levée de leur mot d’ordre de grève, le temps de lui permettre de prendre langue avec les autorités compétentes. Une demande à laquelle, lui et ses pairs disent avoir pris acte. «Nous lui avons dit avec beaucoup de discipline et de déférence, que ce mot d’ordre là, il ne nous appartenait pas, à partir d’ici, de le suspendre ou de le lever et qu’il faut qu’ils rencontrent la base pour pouvoir décider de la suite qui sera donnée à ce mot d’ordre». En d’autres termes, poursuit-il, c’est à partir des assemblées générales de mercredi prochain que tous les responsables vont partager les informations avec leur base pour ensuite décider de ce qu’il faudra faire.
Surtout que, précise-t-il, ils sont encore dans une situation qui ne leur permet pas de pouvoir parler au nom des enseignants alors que ces derniers n’ont pas encore pris connaissance de la quintessence du document qui a été retenu à l’issue des travaux avec le gouvernement. «C’est ce que nous avons dit aussi au Khalife général qui a bien compris les limites de notre mission en tant que simples envoyés». Et de poursuivre pour dire c’est cette parfaite compréhension de notre position d’envoyés qui explique que le guide religieux leur a demandé de revenir le voir quand ils auront fini d’échanger avec leur base. Une demande à laquelle ils ont répondu favorablement
Sidy DIENG