Suite aux manifestations postélectorales qui ont culminé avec des morts d’homme, en République de Guinée, l’opposition demande la mise en place d’une commission internationale indépendante. Ce, pour enquêter sur les 94 tués lors de manifestations politiques depuis l’accession au pouvoir d’Alpha Condé, en 2010. Cellou Dalein Diallo, chef de l’opposition et leader de l’Ufdg, dit vouloir se tourner vers l’Union africaine, la Cedeao et l’Onu car, affirme-t-il, «la justice guinéenne ne fait pas son travail». «Il n’y a pas de raisons, à condition qu’il veuille bien prendre des décisions pour qu’il y ait justice mais aussi pour que les suffrages qui nous ont été volés, de façon flagrante, par les commissions administratives du recensement de centralisation des votes, soient restitués». Pas en phase avec l’opposition guinéenne, le gouvernement est contre toute idée d’une telle commission. «Il est impossible à la justice de faire son travail en toute sérénité dans un tel climat de violence», rétorque Albert Damantang, porte-parole du gouvernement pour qui rien ne justifie la venue à Conakry d’une commission d’enquête internationale.
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