La construction d’un Palais à Diamniadio annoncée hier par le président Macky SALL laisse sans voix le leader de PASTEF.
Sur sa page Facebook, le député soutient que le leader de l’APR qui se voulait un lion qui dort est entré dans un coma profond.
« Pendant que l’enseignement public est par terre, conséquence de son incapacité à respecter ses “accords réalisables”; que l’Université est en grève et qu’il doit 16 milliards aux instituts privés d’enseignement;
Pendant que la santé publique agonise et que nos hôpitaux sont des mouroirs avec un plateau médical inexistant;
Pendant que 16% des populations rurales sont dans la zone d’insécurité alimentaire, conséquence du flop dans la commercialisation de leur dur labeur et de son échec dans son objectif d’autosuffisance en riz annoncée pour 2017;
Pendant que la pauvreté devient chronique, culminant au taux de 77,5% dans des régions périphériques comme Kolda, classant le Sénégal dans le top 25 des pays les plus pauvres;
Pendant que la sécurité publique laisse les enfants à la merci des pédophiles et autres adeptes de pratiques mystiques, conséquence de son échec dans l’opération retrait des enfants de la rue;
Pendant que nos jeunes meurent dans le désert ou sont emprisonnés et vendus en Libye, conséquence de l’absence de politique d’emploi et de financement pour les jeunes;
Son excellence, le Président Macky Sall ne trouve d’autre priorité qu’un projet de construction d’un palais Royal à Diamniadio juste pour son confort personnel. Si l’on sait que le simple centre de conférence Abdou Diouf a coûté 57 milliards, il faut compter encore des dizaines de milliards à débourser pour ce caprice personnel du Roi-lion.
Faut-il en rire ou en pleurer?
Le pire, c’est l’indigence de l’argumentaire avancé: “le palais de l’avenue Roume est un symbole de l’héritage colonial”.
Le Président Macky Sall se découvre donc un subit sentiment anticolonialiste et, pour lui, cela doit s’exprimer par un “nationalisme immobilier”.
Non monsieur le Président, nous ne sommes pas dupes au point d’ignorer que vous êtes le serviteur zélé des intérêts néocoloniaux et étrangers.
Le refus patriotique de cette exploitation se joue plus sur les enjeux présents que sur une fixation sur un passé (immobilier).
Sur ce registre, vous avez délibérément vendangé et bradé nos intérêts nationaux, sur la dette, les ressources naturelles, les marchés publics. Vous êtes prompts à vous dépêcher manifester en France pour Charlie Hebdo alors que les tueries, en Casamance (Bofa), vous laissent de marbre.
Monsieur le Président nous ne désespérions pas que vous vous réveilliez de votre profond sommeil, mais nous sommes au regret de constater que vous avez sombré dans un coma profond, dont les rares réminiscences narcissiques coûtent, hélas, trop au pauvre peuple Sénégalais ».