La dernière sortie de Karim Wade n’est pas du goût de certains de ses camarades de l’opposition qui condamnent sa candidature annoncée, depuis Qatar, par voie de correspondance lors de la conférence sur le soufisme, tenue le vendredi passé.
Les leaders de la coalition Manko Wattu Senegaal sont les premiers à se signaler. Ces derniers qui se rappellent du temps de la fonction de ministre de Karim Wade se disent surpris. «La conférence des leaders de la coalition Manko Wattu Senegaal s’offusque de la correspondance de Karim Wade, adressée à l’occasion de la conférence sur le soufisme tenu à Dakar, qui depuis le Qatar où il se la coule douce loin des turpitudes des Sénégalais, se déclare candidat du peuple à la prochaine présidentielle de 2019», s’indignent t-ils, dans un communiqué parvenu à WalfQuotidien. Avant de se demander : «De qui se moque Karim Wade? C’est la question qu’on serait tenté de se poser. De quoi se permet-il de s’autoproclamer candidat d’un peuple dont il a dilapidé toutes ses ressources sans scrupule.»
Selon Ousmane Faye et ses partisans, Karim Wade, de son temps de ministre, «avait abusé de la confiance de tout le peuple sénégalais en se pavanant avec des jets privés, coûtant des dizaines de milliards aux contribuables. Ce qui d’ailleurs lui a valu d’être inculpé, jugé, condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite», se rappelle Ousmane Faye qui a signé le document. C’est ce qui le pousse à exiger de l’Etat du Sénégal, «l’exécution du contrainte par corps sur Karim Wade pour recouvrer nos 138 milliards et aussi l’interpellation de sa sœur Sindiely Wade pour les plus de cent milliards volé dans le cadre du Fesman».
Dans ce même sillage, Ousmane Faye, président de la coalition Manko Wattu Senegaal fustige la tenue du sit-in de l’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) prévu le vendredi, jour même de la marche de l’opposition. «Nous demandons à tous nos militants et aux Sénégalais de ne pas participer au sit-in de l’Initiative pour des élections transparentes et démocratiques du vendredi prochain devant le ministère de l’Intérieur. C’est une grosse farce qui n’est rien d’autre qu’un prétexte de vouloir semer le désordre dans la capitale», invite-t-il. Avant d’ajouter : «Encore faudrait-il rappeler que cette même opposition, lorsqu’elle était au pouvoir avait interdit les manifestations au niveau du Plateau. Suffisant pour dire notre refus catégorique de participer à cette manifestation vide de sens».
Salif KA
(Stagiaire)