Mille cinq cents milliards de francs Cfa.
C’est le montant global nécessaire pour relancer les chemins de fer Dakar-Bamako. Selon le ministre du Désenclavement, chargé du Développement des réseaux ferroviaires, Abdou Ndéné Sall, les fonds dont disposent les gouvernements malien et sénégalais ne sont pas suffisants. Et, la mobilisation de cette manne financière auprès des investisseurs potentiels s’avère difficile.
Le train ne sifflera pas de sitôt entre Dakar et Bamako. Les autorités maliennes et sénégalaises qui ont en partage cette société peinent à mobiliser les investissements nécessaires à la relance des chemins de fer reliant les deux pays. Pour remettre le train sur les rails, les deux pays doivent mobiliser environ 1 500 milliards de francs Cfa. Ce qu’ils peinent à faire jusqu’ici.
Présent à la retraite des investisseurs africains et américains, le ministre du Désenclavement, chargé du Développement des réseaux ferroviaires, Abdou Ndéné Sall, a révélé que les fonds dont disposent les deux pays ne sont pas suffisants pour voir le train quitter la gare. «Rien ne bloque le démarrage de Dakar-Bamako ferroviaire. Le problème, c’est un financement énorme. Dakar-Bamako, c’est 1 500 milliards de francs Cfa si l’on veut faire une très bonne réhabilitation», a souligné le ministre. Selon lui, pour mobiliser ce montant, les deux pays doivent encore refaire le tour du monde pour structurer ce qu’il considère comme un financement opérationnel qui puisse faire redémarrer cette nouvelle société commune. «Il n’y a pas de problèmes. Nous avons maintenant l’option de réhabiliter au moins pour que la société fonctionne en attendant que de gros investissements viennent pour refaire cette ligne», reconnaît-il. En clair, les cheminots qui s’impatientent et craignent pour leurs outils de travail doivent davantage prendre leur mal en patience. Pour cause, les deux pays sont toujours à la recherche d’investisseurs potentiels. Ils cherchent en réalité un autre repreneur de cet outil d’intégration économique. «On ne peut 130 ans après faire la même chose que les Français. C’est pourquoi, nous allons dans le moyen terme quitter la métrique pour aller au standard. C’est cela qui coûte 1 500 milliards de francs Cfa qu’on est en train de mobiliser auprès d’un groupement de bailleurs de fonds. Comme nous n’avons pas encore signé de manière formelle, on ne peut pas anticiper sur le niveau de mobilisation. Mais, la bonne nouvelle est que le chemin de fer Dakar-Bamako sera réhabilité bientôt», tente-t-il de rassurer.
Adama COULIBALY