Lilyan Kesteloot, bien connue dans le monde universitaire africain et surtout sénégalais, est décédée avant-hier, en début de soirée, à Paris, suite à un malaise.
Elle avait 87 ans, Docteur en Lettres et a dirigé les thèses de plusieurs de ses actuels collègues de l’UCAD.
Auteure de plusieurs ouvrages érudits sur la littérature africaine, elle est affublée par l’un d’eux du sobriquet de “Mère porteuse de la littérature francophone d’Afrique noire”. Ses liens avec la littérature noire d’expression française date du congrès de Rome de 1955. Durant ces quarante dernières années, cette femme sobre et détachée des biens de ce monde a consacré sa vie à former, encadrer, conseiller de nombreux universitaires et écrivains.
Critique littéraire hors pair, elle est l’auteure de : «Comprendre la poésie de L. S. Senghor». Sa disparition est une grande perte pour l’IFAN où elle animait un laboratoire, et l’université Cheikh Anta DIOP. Amie de Césaire et Senghor dont elle a fait connaitre les œuvres dans le monde entier, elle a fait la première thèse qui a consacré la littérature africaine francophone. Impossible de lire Césaire sans les éclaircissements de Kesteloot.
avec Sud Quotidien