Des Hauts conseillers mettent en gardent ceux qui seraient tentés d’exploiter à des fins politiques la mort du gendarme membre du cortège d’Ousmane Tanor Dieng.
Me Ousmane Sèye menace d’ester en justice ceux qui veulent ternir l’image du secrétaire général du Ps.
Ousmane Tanor Dieng a été très affecté par la mort du gendarme Massar Diop, membre de son cortège. C’est l’avis des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) qui faisaient face à la presse, hier. Et ils menacent de porter plainte contre toute personne qui porterait atteinte au président du Hcct. Abdoulaye Wilane porte-parole du Ps et membre de la délégation affirme que le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a été tellement meurtri par la mort du gendarme qu’il n’a pas adressé la parole aux journalistes. «Aucune adresse à la presse, sa visite est passée inaperçue. Quand je me suis approché de lui, il m’a dit : ‘un agent à mon service, je le traite comme mon propre fils, comme un membre de ma famille. Je suis endeuillé, je n’ai pas envie de manger’. Les plus fortes douleurs sont muettes et provoquent le silence sur fond de méditation», dit-il encore, ajoutant que Ousmane Tanor Dieng a été le premier à descendre de son véhicule pour s’enquérir du sort du gendarme. Et il a été suivi en cela par ses gardes du corps qui sont tous des gendarmes.
«Nous sommes restés 30 minutes sur les lieux de l’accident pour attendre les pompiers et les gendarmes. Et c’est Ousmane Tanor Dieng lui-même qui a dit aux gendarmes de récupérer les téléphones des badauds qui filmaient le corps sans vie. Tous les membres de la délégation peuvent en témoigner», poursuit Abdoulaye Wilane. Et d’après lui, ce sont les hommes en bleu qui, après avoir constaté la mort du gendarme, lui ont dit: «Monsieur le président, vous pouvez continuer votre route».
Abdoulaye Wilane souligne que son patron a voulu appeler le khalife de Porokhane pour lui dire qu’ils seront en retard à cause de l’accident. C’est pourquoi, explique-t-il, une fois à Porokhane, le khalife est venu vers eux et ils lui ont expliqué.
Abdoulaye Wilane indique encore que sur le chemin du retour, Ousmane Tanor Dieng a voulu se rendre à l’hôpital de Mbour, mais les gendarmes lui ont dit que le corps a été acheminé à Dakar où les honneurs lui seront rendus. «Et non seulement il est venu à la levée du corps, mais il s’est déplacé à nouveau à Sibassor. Tanor qui sert l’Etat depuis l’âge de 25 ans et qui a travaillé toujours avec la gendarmerie, en plus patron d’une institution ne va pas laisser le corps sans vie de son agent accidenté, connaissant sa sensibilité et son humanisme», dit-il.
Et le lendemain, à l’en croire le jour des obsèques, à Sibassor, le khalife de Porokhane a dépêché une forte délégation avec un montant de cinq cent mille (500 000) francs et un bœuf pour manifester sa compassion à la famille du défunt. Et séance tenante, dit-il, Ousmane Tanor Dieng lui a demandé de prier pour le gendarme parce qu’il pense qu’étant mort en service commandé et venant célébrer une femme sainte, il ira au paradis.
Charles Gaïky DIENE