Pour barrer la route à Chelsea, Manchester United et autres cadors du football européen qui convoitent Idrissa Gana Guèye, Everton a prolongé son contrat jusqu’en 2022.
Ce n’est pas tout. Son salaire est passé du simple au double. Mais avec le Mondial 2018 en perspective, est-ce que le taulier sénégalais ne s’est pas tiré une balle dans le pied ?
Son contrat prolongé jusqu’en 2022, Idrissa Gana Guèye bénéficie désormais d’un traitement de faveur à Everton, où son salaire a été revalorisé. Il est tout passé du simple au double. Le taulier sénégalais toucherait un salaire semestriel de 76,923 livres par semaine, soit 57,2 millions de francs Cfa. Ce qui lui fait un salaire annuel de 4 millions d’euros, soit 2,9 milliards par an. Blindé, le joueur de 28 ans formé à Diambars et passé par Lille (Ligue1 française) et Aston Villa (Premier League) bénéficie ainsi d’un traitement princier chez les Toffees, qui s’est précipité à le mettre à l’abri des «sergents» recruteurs des cadors européens.
Mais en acceptant de prolonger son contrat à la veille du Mondial 2018, auquel va prendre part le Sénégal, Idrissa Gana Guèye ne s’est-il tiré une balle dans le pied ? Si on se réfère à la convoitise dont il fait présentement l’objet, on pourrait bien être tenté de répondre à cette question par l’affirmative. Parce qu’en cas d’une bonne prestation en Russie, sa valeur marchande va tripler, voire quadrupler. Il aurait aussi pu se retrouver dans un grand club plus nanti que celui des Toffees d’Everton. Mais, il n’a pas cherché à jouer à la loterie. Ses conseillers non plus. Agissant comme Saint Thomas, ils ont tous préféré manger le repas servi ce soir que d’attendre le copieux qui s’annonce du côté de la Russie.
Le taulier de l’équipe nationale du Sénégal et des Toffees d’Everton n’a seulement pas agi comme Sadio Mané qui fait toujours poireauter les dirigeants de Liverpool. En effet, voulant fermer la porte de sortie au virevoltant attaquant des «Lions» qui fait courir certaines formations, les Reds lui ont proposé un pont en or : un contrat avec un salaire doublé, voire triplé… Sadio Mané qui émarge actuellement à 67 millions de francs Cfa par semaine aurait pu se retrouver avec 134, voire 200 millions par semaine. Une somme astronomique très difficile à refuser pour le commun des footballeurs africains. Mais pas pour le natif de Bambaly.
De l’avis d’un de ses conseillers, le numéro 10 des «Lions» n’est pas du tout obnubilé par cette grosse enveloppe posée sur la table par Liverpool. Etant très convoité par les grosses écuries européennes comme Manchester United, le Fc Barcelone, le Réal Madrid…, le natif de Bambaly sait bien qu’en cas de réussite au Mondial 2019, sa valeur marchande va faire sauter la banque. «C’est pourquoi, il a refusé de prolonger son contrat pour croire à son étoile», a confié notre source qui a requis l’anonymat.
Mamanding Nicolas SONKO