JEAN LEOPOLD GUEYE, SG DU NOUVEL ORDRE
«La majorité des hommes politiques au Sénégal nous font penser que le Sénégal n’est pas prêt à voir un jour le développement, quelles que seront la qualité et l’expertise des Présidents qui sont à venir, à moins d’élire un courageux qui saura remettre en question bien de nos pratiques et cultures politiques administratives et sociales. Il devra être appuyé par des citoyens et surtout des fonctionnaires compétents et entreprenants.», c’est la conviction du secrétaire général du Nouvel ordre, un parti non aligné. Jean Léopold Guèye souligne qu’il est navrant de constater combien très peu de choix de politiciens de qualité et de vertus s’offrent aux Sénégalais, qui se retrouvent ballotés par des discours navrants de contradictions, de manque de sincérité, de sérieux et de hauteur républicaine. «Nous avons malheureusement un déficit d’hommes politiques à la hauteur des enjeux qui nous attendent», constate-t-il dans un communiqué de presse.
Le patron du Nouvel ordre affirme que la dernière marche de ceux qui se disent de l’opposition a été marquée par, il est vrai une mobilisation importante à Dakar mais qui, rapporté à la population électorale mérite de savoir raison garder. «Mais le plus grave de notre point de vue a été l’objet de la marche qui n’aura fait que demander le retour de monsieur Karim Wade et la libération de monsieur Khalifa Sall», regrette-t-il.
«Nous du Nouvel ordre, sommes désolés de constater le manque d’ambition et de vision des initiateurs de cette manifestation qui n’avaient rien à proposer au peuple sénégalais que le retour d’un homme qui a eu maille à partir avec la justice, et d’un autre qui est présentement devant la justice pour répondre de certaines accusations», martèlent Jean Léopold Guèye et ses partisans. En termes de programme de gouvernement, «il y a vraiment mieux à faire. A l’heure où nous sommes, pour ce qui est de monsieur Karim Wade, personne ne peut prouver ou démontrer qu’il n’est pas libre de ses mouvements et de venir au Sénégal, encore moins montrer que ce pourquoi il a été condamné n’est pas avéré. Personne ne peut dire pour le moment que Monsieur Khalifa Sall est ou non coupable des chefs d’inculpation portés contre lui et personne n’a encore prouvé que les justificatifs apportés aux dépenses incriminées soient inexistants. Il y a bien à tout le moins un problème de gestion de fonds public que la justice se chargera d’éclaircir».
Le plus cocasse est que, explique le Nouvel ordre, «beaucoup de ceux qui dans cette affaire parlent de fonds politiques pour défendre le maire Khalifa Sall sont ses anciens adversaires politiques qui ne nous expliquent pas pourquoi avoir besoin de justifier des dépenses s’il s’agit véritablement de fonds politiques. Personne ne souhaite la prison à personne encore moins à un homme politique qui se sacrifie pour son peuple, mais cela ne saurait être une raison pour se croire au-dessus des lois».
Ce procès, précisent encore Léopold Guéye et ses partisans, «quand bien serait-il soit disant politique, n’en repose pas moins sur des faits bien précis, et sur lesquels la justice ne manquera pas d’éclairer la lanterne du peuple. Le peuple sénégalais remarque que les politiciens sénégalais ont l’habitude de vouer aux gémonies les institutions, dès qu’elles ne vont pas dans le sens de leurs intérêts partisans.» C’est pourquoi rappellent-ils, «la Conscience nationale pour le nouvel ordre est le seul parti à oser proposer une véritable révolution du système institutionnel sénégalais pour qu’aussi bien le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le président de l’Administration judiciaire soient élus par le peuple lors d’élections présidentielles par ordre de classement. Ainsi nous aurons, textes à l’appui une véritable séparation des pouvoirs. Un pouvoir exécutif fort, et des contre-pouvoirs forts. Avec un Conseil suprême de la République qui se chargera d’arbitrer les différents entre pouvoirs ou les plaintes des citoyens contre les dysfonctionnements des institutions.»
Georges Nesta DIOP