L’Assemblée nationale a adopté ce mardi le projet de loi N° 02/2018 relatif à la répression du faux monnayage et des autres atteintes aux signes monétaires.
« Le faux monnayage est un fléau portant atteinte au crédit public et à la confiance des citoyens dans la monnaie, et est de nature à troubler fortement l’équilibre économique d’un pays », a souligné le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, devant les parlementaires.
S’exprimant lors de l’adoption du texte, il a relevé que « le cadre juridique actuel ne prend pas non plus en compte la répression de la fabrication des pièces de monnaie et billets de banque réalisés à l’aide d’installations ou de matériels autorisés destinés à cette fin ».
Par ailleurs, il a rappelé qu’ »au plan sous-regional, dans le souci d’éviter des approches différenciées dans l’espace communautaires, en application du Traité de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), le conseil des ministres a adopté dès 1982 une loi uniforme régissant la matière ».
En effet, la circulation monétaire au sein des Etats de l’Union étant essentiellement fiduciaire, Amadou Bâ est d’avis qu’une « large sensibilisation s’avère indispensable ainsi qu’une large communication sur les indices permettant de reconnaître les faux signe monétaires « .
Il a souligné l’impératif de « parvenir à des transactions sécurisées utilisant de plus en plus les services bancaires et la monnaie économique ».
« Tenant compte d’une part de la porosité de nos frontières et, d’autre part, des procédés techniques de plus en plus raffinés utilisés par les faussaires, les parlementaires appellent à une large sensibilisation en direction des populations et à une application rigoureuse des sanctions pénales prévues ».
« Ce projet de loi est important. Nous ferons tout ce qui est de notre pouvoir pour vous aider à lutter contre le faux monnayage», a promis le député du Parti démocratique sénégalaise (PDS, opposition), Cheikh Mbacké.
APS