L’Etat du Sénégal doit prendre ses responsabilités en prenant en charge, sérieusement, les maux qui gangrènent le système éducatif, s’il veut un apaisement du climat social.
C’est du moins la conviction du Collectif national des professeurs de Philosophie. Une position exprimée lors d’une conférence publique organisée, le week-end dernier, par la Génération mentalité alternance (Gma), sur l’œuvre du savant et philosophe Cheikh Anta Diop. Selon son président, Mamadou Sanoussy Bâ, «il faut replacer l’éducation au cœur de ce pays. Car les professeurs sont mal pris, mal préparés et mal payés». «Donc, il suffit tout juste de les former et de les prendre en charge par un investissement réel. Mais pas en théorie avec ces 40 % du budget de l’Etat qu’on dit investir dans le secteur de l’éducation par ses séminaires inutiles», a indiqué le responsable de la Gma. M. Bâ s’est aussi expliqué sur le thème choisi, à savoir : «Cheikh Anta Diop, un mort immortel : De Thieytou à la centrale solaire». Pour lui, «Cheikh Anta fait partie du panthéon du monde. Il est parti depuis 32 ans et chaque jour, son nom s’élève comme les nuages au soleil. De Thieytou à la centrale solaire puisque Cheikh Anta a été enterré à Thieytou où l’Etat y a érigé une centrale solaire pour lui donner son nom. C’est l’occasion pour rappeler aux jeunes que Cheikh Anta est un homme multidimensionnel». Et de poursuivre pour faire un plaidoyer : «Nous demandons à l’Etat du Sénégal d’accélérer les réformes pour l’introduction de l’œuvre de Cheikh Anta Diop de la classe de Ci (Cours d’initiation) à la Terminale.
Théodore SEMEDO