Après Thiès, jeudi dernier, les syndicats représentatifs du secteur de l’Education vont se signaler à Dakar la semaine prochaine.
Ainsi, à partir du jeudi 16 février, ils vont dérouler leur troisième plan d’actions qui sera marqué par la grève totale suivie d’une marche, le vendredi 17 février.
Après la marche qu’ils ont organisée, avant-hier, à Thiès (Voir ci-contre), les syndicats représentatifs du secteur de l’Education accélèrent la cadence. En effet, le Saems de Saourou Sène, le Cusems de Abdoulaye Ndoye, le Sels de Souleymane Diallo, le Sels/A de Abdou Faty, l’Uden de Awa Wade et le Snelas/Fc, vont dérouler leur troisième plan d’actions à partir de la semaine prochaine. Dans un communiqué, ces dirigeants syndicaux affirment qu’ils vont reconduire le même mot d’ordre. C’est-à-dire maintenir le boycott des composions du premier semestre, des évaluations harmonisées et des cellules pédagogiques. Ce mouvement d’humeur sera durci par un débrayage le jeudi 16 février 2018 et une grève générale suivie d’une marche à Dakar, le vendredi 17 février.
Les Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems), le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), le Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (Sels/A), l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) et le Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal (Snelas/Fc), réclament toujours la matérialisation des accords de février 2014 dont le point nodal est la revalorisation du régime indemnitaire jugé obsolète par les enseignants.
A l’image de ces syndicats représentatifs qui forment le Front unitaire, les autres syndicats dits non représentatifs pour n’avoir pas obtenu les 10 % demandés par le gouvernement lors des élections de représentativité entrent eux aussi dans la danse. Ces syndicats, une vingtaine, regroupés dans trois coalitions que sont le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse), l’Intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants (Idee) et la Fédération des enseignants du Sénégal (Feder) qui regroupe 16 organisations syndicales, déroulent en pointant du doigt l’échec des premières négociations entamées avec le Premier ministre. Pourparlers au cours desquels, le gouvernement a prévu d’augmenter une somme de 6 000 francs sur le régime indemnitaire. Ces organisations syndicales qualifient cette proposition de l’Etat «d’insulte» avant de la considérer comme «un manque de respect envers (leur) profession». C’est pourquoi, les enseignants demandent «l’équité dans le traitement des agents de l’Etat». Aussi, pour corser la lutte, l’Idee que dirige Gougna Niang a décidé d’engager la bataille juridique contre l’Etat du Sénégal. En effet, la semaine dernière, elle a déposé une plainte contre le gouvernement du Sénégal au Bureau international du travail (Bit) pour non-respect des accords et absence de dialogue. Elle déplore le fait que l’Etat ne dialogue qu’avec les syndicats représentatifs contrairement à la législation du travail qui reconnait le droit de grève à tout syndicat constitué légalement pour défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs.
Mamadou GACKO