Les rencontres entre les députés de l’opposition et les syndicats grévistes font penser à une éventuelle jonction entre les deux groupes.
Le front social est en ébullition. Toutes les organisations syndicales, surtout les enseignants et les médecins sont en grève. Ces mouvements de grève interviennent à une période charnière, à moins d’une année de l’élection présidentielle, dont le 1er tour est fixé au 24 février 2019. Et naturellement, ces fonctionnaires et agents non fonctionnaires de l’Etat ont le soutien de l’opposition parlementaire. A la tête d’une forte délégation, Madické Niang, le président du groupe parlementaire de l’opposition Liberté et Démocratie, a rencontré les enseignants du Saes et les travailleurs affiliés à la Cnts, la plus grande centrale syndicale. Et même si l’opposition se défend de faire de la récupération politique, les députés de l’opposition promettent de porter les revendications des travailleurs à l’Assemblée nationale. Cependant, il n’en demeura pas moins que ces rencontres suscitent beaucoup d’interrogations. Certains, y compris du côté du pouvoir, redoutent une connexion entre l’opposition et les syndicats.