Opposés aux propositions faites par l’Etat pour la refonte de leur secteur, les acteurs du nettoiement ont décrété une grève illimitée.
La mesure a été prise au cours d’une assemblée générale tenue au stade Amadou Barry de Guédiawaye. «Il n’est pas question de retourner à l’informel puisque nous avons trop souffert dans ce secteur. C’est pourquoi, nous avons décidé d’aller en grève», déclare Madani Sy. Et Ibra Ndiaye syndicaliste de renchérir : «Nous n’allons pas accepter de retourner en arrière par la perte de nos acquis. Ça, c’est nous mener à l’esclavage. Pas question de retourner à des Gie. Notre grève sera illimitée tant que l’Etat ne reviendra pas à la raison.»
Ces acteurs du nettoiement s’en sont pris à leur ministre de tutelle. «Le ministre des Collectivités locales veut amasser de l’argent pour politiser notre secteur. Nous disons niet», déclarent, en chœur, les syndicalistes. Et de poursuivre pour interpeller le chef de l’Etat. «Nous demandons au président de la République d’intervenir pour éviter des désagréments aux populations. Car nous en avons marre d’un secteur instable pour avoir connu sept changements de direction».
…les agents de la santé sur le pied de grève
Le secteur de la santé n’est pas épargné par le bouillonnement syndical. Les travailleurs de l’hôpital de Pikine affiliés au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) ont, en effet, tenu une assemblée générale pour dénoncer la précarité des emplois au sein de cette structure. Ce, tout en promettant de se solidariser au dépôt de préavis de grève déposé par leur organisation syndicale qui expire le 28 janvier. Pour le secrétaire général adjoint du Sutsas, Ndiamé Sow qui présidait la rencontre, ce syndicat «est plus que déterminé à défendre les droits des travailleurs et pour la satisfaction de leurs revendications. Nous avons déposé un préavis de grève qui prend fin le 28 janvier. Et nous en profitons pour demander aux travailleurs de se mobiliser autour de la Coalition And Gueseum pour le combat. Nous espérons que, d’ici là, l’Etat nous entendra pour satisfaire nos doléances dont la mise en œuvre des décrets d’application concernant les réformes dans le système sanitaire et qu’aussi la Direction de l’hôpital va revisiter les contrats de travail. Sans quoi, nous n’excluons pas de saisir l’Inspection du travail».
Théodore SEMEDO