Les autorités ont promis, avant-hier, à Kolda lors d’un CRD de tout faire pour une bonne tenue de l’édition 2018 du Daaka.
Mais, à l’ouverture, les membres du comité d’organisation avaient exprimé des craintes pour le déroulement de cet événement religieux.
Correspondance : Des inquiétudes ont été notées, mercredi matin, à la gouvernance de Kolda, dès l’ouverture du Comité régional de développement sur l’édition 2018 du Daaka de Madina Gounass. C’est Seydou Ba, maire de Médina Gounass, qui les a affichées. Membre du comité d’organisation du Daaka, l’édile de la cité religieuse a exposé les problèmes du site religieux. Mais, à la fin du Crd, il est rassuré à la fin par les promesses des différents chefs de service de la région. Il a notamment évoqué les promesses de l’Etat de moderniser le site religieux. «Il y a beaucoup de manquements. En ce qui concerne le château d’eau situé près du poste de santé, rien n’a été fait. Le ministère de l’Hydraulique n’est même pas au courant. Au moins, il faut la construction d’un château d’eau. Il y a aussi 25 daaka à moderniser et le marché doit être aménagé. Il n’y a pas d’éclairage dans la ville, cela pose des problèmes de sécurité et impacte le travail de la gendarmerie», a énuméré le premier magistrat de la ville de Médina Gounass.
Après l’exposé du maire de Madina Gounass, les différentes chefs de service ont pris la parole pour donner des garanties sur un bon déroulement du Daaka. Assane Faye, chef service régional de la Senelec a souligné les arriérés que doit la commune de Médina Gounass à la société d’énergie. Sans préciser le montant des arriérées, il a indiqué que le centre de santé de Madina Gounass est resté quatre ans sans payer son abonnement à la Senelec. «On a trouvé une solution à ce problème. On a mis en service l’abonnement, les factures sont disponibles. Grâce à l’Etat et à la direction de Senelec, on a apuré toutes les arriérés pour un montant de 42 millions de francs Cfa. Il ne reste que les factures de 2017 qui n’ont pas encore été épongées», a expliqué le chef de service régional de la Senelec.
En ce qui concerne la distribution de l’eau, Moustapha Thiam, chef du service de l’hydraulique a annoncé au moins deux nouveaux châteaux d’eau d’une capacité comprise entre 100 et 150 mètres cubes. Cependant, les travaux routiers en cours dans la cité religieuse de Madina Gounass inquiètent beaucoup les services de l’hydraulique. «Le réseau de l’hydraulique subit des agressions de la part des entreprises qui sont en train de construire des voies. De nombreux raccords ont été détruits. S’ils ne sont pas réparés d’ici le début de l’événement, il y aura de sérieux problèmes», a-t-il averti devant Abou Mbaye, chargé de projet de l’Ageroute. Interpelé, ce dernier a promis que tout réseau impacté par les travaux de l’Ageroute va être réparé à la fin des travaux par l’entreprise qui l’a endommagé.
Dans les domaines de la sécurité, de la santé, des douanes, de la police des frontières, de l’hygiène, chaque chef de service a donné des garanties pour faire du Daaka 2018, un événement avec zéro problème.
Pour rappel, en 2017, un incendie au Daaka avait causé la mort d’au moins 30 personnes. Abdoulaye Daouda Diallo, à l’époque ministre de l’Intérieur, avait affirmé que l’Etat s’est engagé à faire du Daaka un site moderne bénéficiant de toutes les infrastructures liées au transport, à l’assainissement et à l’eau. «La construction de la maison des hôtes avec un complexe multifonctionnel, la dotation en bâches adaptées au milieu, l’extension de la charpente de la mosquée, la construction de réservoir public, entre autres, contribueront à améliorer le transport des pèlerins et leurs conditions de séjour», avait-il dit. De son côté, le Président Macky Sall avait fait des promesses visant à améliorer les conditions du pèlerinage. «J’ai discuté avec le marabout pour bien organiser les lieux de commerce, de prières et de logements. Le Daaka réunit plusieurs personnes dans un endroit hostile», avait lancé le chef de l’Etat. Reste à savoir si, d’ici le 10 mars, le site religieux bénéficiera de toutes les commodités pour un bon déroulement de la retraite spirituelle.
Walf Quotidien