CONTRIBUTION L’un des Princes saoudiens, arrêtés dans le cadre de la révolution de palais qui se déroule sous la houlette du Prince Mohammed Bin Salmane, aurait cautionné pour un montant d’un milliard de dollars pour recouvrer la liberté. Un seul homme a pu signer un chèque d’un montant d’un milliard de dollars… Au nouvelles ce matin, l’on apprend que le président des Etats-Unis d’Amérique vient de priver l’Agence des Nations-unies pour les réfugiés palestiniens d’un appui financier tournant autour de 65… millions de dollars. Aux motifs d’insatisfaction à propos de la manière dont ces deniers seraient gérés. Qui paye commande !, dit-on. La perte de cette subvention va complexifier davantage la vie de centaines de milliers d’êtres humains, qui plus est arabes et musulmans.
Au vu de ces deux informations, mises côte à côte, il est convenu de s’interroger sur l’absurdité du monde dans lequel nous vivons, d’une part. Mais il est aussi temps d’interpeller les pays arabo-musulmans sur leur irresponsabilité face à la tragédie palestinienne. Un milliard de dollars payable par un chèque signé par une seule personne pour sa propre liberté, face à la suppression d’une subvention de 60 millions de dollars nécessaires à la survie de centaines de milliers de personne, cherchez l’erreur ! Combien de princes arabes pourraient prendre en charge, totalement, les réfugiés palestiniens en lieu et place du système des Nations-Unies ? Combien d’investissements productifs directs pourraient être réalisés pour sortir la Palestine de la précarité ?
La paix n’est possible qu’avec le progrès et le mieux-être des populations. Elle n’est pas un préalable. Elle devient le résultat d’une démarche proactive dans le sens des intérêts mutuellement bénéfiques entre Israéliens et Palestiniens. Sachant les Israéliens pragmatiques, peut-être que c’est sur le terrain des opportunités d’investissements massifs et productifs qu’il faut conduire les négociations pour une paix durable et non au plan militaire où ils ont toujours une longueur d’avance.
En attendant, le Prince saoudien en question pourrait-il financer le gap causé par le retrait de la subvention américaine ? Parler moins et agir plus. Tel est le défi lancé à tous ceux que la cause palestinienne, entre autres tragédies de par le monde, interpelle. Il y a ceux qui en ont les moyens et ceux qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Séchons donc nos larmes…
Amadou Tidiane WONE