Ceux qui s’attendaient à ce que le président de la République se rende à Ziguinchor pour présenter les condoléances de la Nation aux parents de victimes de la tuerie de Boffa, ont vu leurs derniers espoirs partir avec le dernier Conseil des ministres.
Si Macky SALL a réitéré sa volonté de faire payer les auteurs du massacre, il n’a pas annoncé une visite à Ziguinchor.
Pourtant, de nombreuses voix s’élèvent depuis que le massacre a eu lieu déplorant l’absence du chef de l’Etat à Ziguinchor. «Nous considérons que, compte tenue de la nature du drame, le président de la République ne devait pas mandater le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique la mission de venir au chevet des blessés. Il devait se déplacer lui-même pour présenter les condoléances de la Nation aux familles des victimes et, ainsi, joindre l’acte à la parole sur son attachement pour la paix en Casamance comme il l’avait indiqué lors de son discours à la Nation du 31 décembre dernier», avait déclaré la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (JDS), au lendemain du massacre. Une position partagée par la société civile qui a descendu en flammes Luc SARR coupable d’avoir défendu le droit de Macky SALL de ne pas se rendre à Ziguinchor. « Il a blessé et affecté tous les fils de la Casamance. Nous lui demandons de savoir raison gardée car, il ne doit pas dire que le Président de la république n’a pas l’obligation de venir en Casamance après ce deuil », a déploré Madiadiop SANE. De nombreux Ziguinchois n’ont pas hésité, à travers les réseaux sociaux, à faire le parallélisme entre la tuerie de Boffa et l’attentat qui a frappé Charlie Hebdo.
Toutefois, il est difficile de tenir rigueur à Macky SALL sur cette question. Partir à Ziguinchor pendant les armes tonnent n’est peut-être pas une bonne idée.
WALFNet