CONTRIBUTION
«Une injustice qu’on voit et qu’on tait, on la commet soi-même» (J. J. ROUSSEAU)
Le premier Conseil des ministres du nouvel an tenu le mercredi 3 janvier 2018 a sorti une décision qui a profondément affecté les populations du Sénégal, éprises de justice. Car, un décret de limogeage a injustement frappé l’un de ses fils les plus valeureux qui a toujours porté l’éthique et la morale en bandoulière. Et de par sa lucidité hors pair et son sens élevé de la République, Amadou Tidiane Fall a toujours attiré l’attention des autorités sur sa personne dès son entrée à l’Ecole nationale d’administration en 2007 (…) A sa sortie de cette prestigieuse école, M. Fall est muté à la gouvernance de Thiès. Il devient par la suite Conseiller technique au ministère de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie. En 2012, après la seconde alternance, il est nommé conseiller technique au ministère des Infrastructures et des Transports, puis nommé dans le cabinet du ministre de l’Intérieur. En fin 2015, il fut nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au ministère des Sports.
Il est inadmissible que des hauts fonctionnaires de l’Etat, parce qu’ils sont soumis au droit de réserve, soient sacrifiés et qu’ils paient des pots qu’ils n’ont pas cassés. La République doit honorer et protéger ses valeureux soldats qui, chaque jour que Dieu fait, s’investissent avec abnégation et dévouement pour sauver des situations et honorer le pays. Amadou Tidiane Fall, administrateur civil de son état, en fait partie. Nous connaissons l’homme. Lui, il ne parlera pas même si la terre tremblait, il ne dira aucun mot parce qu’il voue un respect presque divin à l’Etat. Nous l’avons toujours connu ainsi. Il faut arrêter cette ingratitude et revenir à l’orthodoxie. Nous qui partageons avec lui le même terroir, sommes témoins de ses combats actuels et passés. Nous refusons qu’on lui colle à la peau des mensonges, à la suite d’un brouillard qu’il n’a pas causé. Nous invitons le président de la République de ne pas se laisser manipuler par des politiciens en perte de vitesse, des chasseurs de primes de surcroît.
Il n’est pas de notre coutume de remettre en cause une décision prise par une autorité hiérarchique, surtout quand ça concerne les agents de l’administration. Mais dans ce cas d’espèce, nous ne saurions, au nom de la justice, être indifférents. Car les motivations alléguées ayant conduit à la prise de cette injuste décision relèvent d’une légèreté choquante. Nous réclamons alors la réhabilitation de notre frère et le respect vis-à-vis de notre administration. Nul n’ignore la probité de nos agents administratifs qui, en toutes circonstances, ont montré leur patriotisme exemplaire à travers d’énormes sacrifices dans le déroulement de leur honorable carrière. Il est hors question de laisser des politiciens de convictions légères les discréditer en éclaboussant leur personnalité dans un scandale dont ils ne sont nullement impliqués.
Moussa DIA
Apr Thilogne