Le Pr Oumar Gaye de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) sonne l’alerte sur la situation du paludisme au Sénégal.
Selon le Pr Gaye, malgré les nombreux efforts qui ont été notés sur le recul de la maladie, si le cap n’est pas maintenu, notre pays risque de revenir à la case de départ où un enfant meurt toutes les 30 secondes à cause du paludisme. «Des progrès énormes ont été notés, mais il y a beaucoup de défis à relever. Parce que des progrès nouveaux sont apparus. L’épidémiologie a changé, il y a le changement climatique, les résistances des parasites des co-vecteurs et le financement également qui stagne. Le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) nous alerte en nous disant qu’on a fait d’énormes progrès mais la situation est en train de stagner. Parce qu’on assiste à un certain retour de morbidité et de mortalité élevées», lance Pr Oumar Gaye de la Faculté de médecine de l’Ucad. Il s’exprimait, hier, en conférence en prélude de la préparation de la 7ème édition de l’initiative multilatérale sur le paludisme. Une rencontre qui se tiendra à Dakar du 15 au 20 avril 2018.
Selon Pr Gaye, en 1997, un enfant mourait toutes les 30 secondes. Avec les importants progrès, un enfant meurt toutes les minutes. Et le dernier rapport signale que si notre pays ne fait pas attention, on risque de retourner à des situations où un enfant meurt toutes les 30 secondes.
Pour Pr Doudou Sène, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), à partir des 5 dernières années, la morbidité proportionnelle dans les structures de santé a baissé presque de moitié.
Dans un document de presse, il ressort que chaque année, le paludisme cause 212 millions de cas cliniques. Et plus de 400 mille décès provoquant le décès d’un enfant toutes les 2 minutes.
Samba BARRY