Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) a déterré la hache de la guerre.
Ainsi, il observe, à partir de ce mercredi 10 janvier, un débrayage qui sera suivi d’une grève générale, ce jeudi. Le syndicat déplore entre autres, le non respect des accords signés, le dégel du prêt Dmc et le paiement intégral des indemnités du Bac et du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem).
Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) est en ordre de bataille. Il entame, à partir de demain, mercredi 10 janvier un nouveau plan d’actions par un débrayage. Abdoulaye Ndoye et ses camarades affirment, dans un communiqué rendu public, que ce mouvement d’humeur sera intensifié, ce jeudi 11 janvier 2018 par une grève générale sur toute l’étendue du territoire. Les enseignants de ce syndicat exigent toujours le respect des accords signés avec le gouvernement, l’alignement de l’indemnité de logement… Le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye et ses camarades affirment que le gouvernement ne fait aucun effort pour satisfaire les engagements qu’il avait convenus avec les syndicats d’enseignants lors des rencontres que le Premier ministre avait lui-même dirigées. «Les enseignants du Cusems constatent, pour s’en désoler, d’une part des retards dans le paiement des salaires des professeurs vacataires et contractuels, de l’autre, le non-paiement des indemnités du Bac et du Bfem à quelques jours de la date butoir du 30 novembre, convenue pour leur règlement définitif», rouspètent-ils.
Les enseignants du Cusems dénoncent des lenteurs dans la gestion de leur carrière. A les en croire, les actes d’avancement sont bloqués et les enseignants n’arrivent plus à progresser du fait de la non application du processus de dématérialisation du fichier. Le Cusems déplore aussi le manque d’enseignants dans tout le pays notamment dans les disciplines scientifiques et le «redéploiements intempestifs et arbitraires». Sur ces affectations discriminatoires, le syndicat des enseignants du moyen et secondaire, voient la volonté de l’Etat de «geler le recrutement d’enseignants dans un contexte de mise en œuvre du Paquet dans le secteur de l’éducation. Et aussi de l’agenda 2030 par la communauté internationale qui met l’accent sur le caractère indispensable des enseignants, pour une éducation équitable et de qualité».
Sur autre registre Abdoulaye Ndoye et Cie condamnent «l’attitude irresponsable du gouvernement qui veut revenir sur le prêt Dmc, un acquis syndical consenti et consolidé par les régimes précédents». C’est pourquoi, ils demandent à leurs camarades de renforcer la mobilisation pour exiger du gouvernement la satisfaction de la revendication portant surtout sur l’alignement de l’indemnité de logement et l’arrêt des redéploiements abusifs et arbitraires. Aussi, le Cusems interpelle les parents d’élèves sur les agissements du gouvernement.
Mamadou GACKO