Plus de 10 mille étudiants qui ne se voient presque jamais, c’est la prouesse que le gouvernement de Macky SALL a réussi avec la création de l’Université virtuelle du Sénégal.
Aujourd’hui, ladite université a damé le pion et à Gaston Berger et aux autres Centres universitaires régionaux en termes d’effectifs. L’orientation des bacheliers semble être la raison suffisante de sa mise en place. En effet, confronté depuis de nombreuses années à un surplus d’étudiants ne trouvant place dans aucune université, l’Etat a d’abord fait appel aux instituts privés à qui il versait des millions, avant de se rabattre sur l’UVS. Seulement, cette trouvaille de Macky SALL est loin parcourir un long fleuve tranquille.
Pour Malick FALL, Secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), l’UVS « est un puits sans fond. On peut y orienter tous les bacheliers».
Dans une interview avec le journal L’EnQuête, le syndicaliste trouve qu’elle pourrait finir par égaler en nombre d’étudiants l’université Cheikh Anta DIOP. «Cela, c’est inquiétant dans la mesure où les pays qui se disent émergents ont des universités physiques, où les recherches sont faites, où des enseignements théoriques et pratiques sont effectués. Ce qui permet à ces étudiants d’être à la fois dans des situations théoriques et pratiques. Pour moi, l’UVS ne doit pas être la deuxième université. Il doit juste y avoir des catégories d’enseignement qui soient dévolues à l’UVS. Maintenant, comme je l’ai dit tantôt, c’est une option du gouvernement et il a la prérogative. Demain, c’est à eux de prendre leurs responsabilités et de faire et de faire l’évaluation de cette politique. Ils feront face aux hommes et à l’histoire », prévient Malick FALL.
Avant le SG du SAES, c’est Yankhoba SEYDI qui jugeait, sur le plateau de Walf Tv, que l’UVS est le plus grand scandale de l’histoire de l’enseignement supérieur du Sénégal
Les enseignants ne se sont pas les seuls à émettre des réserves. L’Etat peine à assurer une connexion internet régulière aux étudiants, les poussant à se faire entendre régulièrement. Des complaintes qui ont trouvé un écho favorable auprès du coordonnateur de l’UVS. «Il y a un mois, plus de mille étudiants ont perdu leur forfait comme ça. La raison, ils disent que c’est un doc interne chez Orange (…) Jusqu’à hier (lundi), nous avions 500 étudiants qui n’avaient pas de connexion depuis un mois parce qu’Orange a décidé de la couper. Je ne voudrais attaquer personne, mais je dis clairement que les opérateurs nous font des dégâts collatéraux. Orange nous a coupé plus de mille forfaits au 1er janvier 2017», avait soutenu le Professeur Moussa LO.
Non seulement l’Etat ne parvient pas caser les nouveaux bacheliers mais après avoir mis en place l’UVS, il peine à assurer aux étudiants une connexion pouvant leur permettre de faire les cours à distance.
WALFNet