La production de coton du Mali a atteint 1,33 million de balles. Le pays dépasse son voisin burkinabé et trône désormais à la première place en Afrique.
Le Mali est repassé premier producteur africain de coton, après avoir cédé sa place à son voisin burkinabé. Selon les estimations du département américain de l’Agriculture (USDA), la production du pays a progressé de 90.000 balles pour atteindre 1,33 million de balles de fibres blanches.
Avec une telle production, le Mali dépasse le Burkina Faso, dont la production, en légère baisse de 10.000 balles, s’établit à 1,30 million de balles.
Toutefois, cette position reste fragile. En effet, le Burkina Faso, qui a planté plus de cotonniers que le Mali, son principal concurrent en Afrique, a vu ses rendements baisser à 333 kilogrammes /hectare, soit le plus bas taux enregistré depuis plus de deux décennies.
Outre la faiblesse de la pluviométrie, l’agriculture cotonnière burkinabe a été touchée par une invasion de chenilles légionnaires. En plus, le retour au coton conventionnel au Burkina Faso, après l’abandon des semences OGM, ne s’est pas accompagné d’utilisation d’insecticides.
Au niveau régional, d’après le département américain de l’Agriculture, la production globale du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Sénégal a enregistré une hausse de 2,75%, par rapport à la saison 2016/2017, pour atteindre 2,95 millions de tonnes durant la saison 2017/2018. Le Mali et le Burkina Faso représentent 94% de la production des 4 pays.
Si la production du Sénégal a enregistré un bond de 30% à 54.000 tonnes, celle du Tchad a baissé de 65% à 325 000 tonnes, à cause notamment de la persistance des difficultés financières affectant Coton Tchad Société Nouvelle, un établissement public qui détient le monopole d’achat de coton graine, d’égrenage et de commercialisation, et d’une conjoncture économique difficile suite à la chute des recettes pétrolières.
Globalement, le rendement de la production cotonnière est faible en Afrique. Le meilleur rendement est réalisé au Cameroun avec 500 kg/ha, très loin des 2.000 kg/ha réalisés en Australie et aux Etats-Unis, les deux plus grands producteurs, où la culture du coton est irriguée et mécanisée.
le360afrique