Le président du PSD/JANT BI en est convaincu : Khalifa SALL a donné le bâton avec lequel le régime le « bastonne ».
Dans un entretien avec Walf Quotidien, l’ancien directeur de cabinet du Président WADE qui analyse l’affaire Khalifa SALL estime que ce dernier n’est pas exempt de tout reproche.
« Les gens ont le sentiment que cette affaire est une orchestration machiavélique qui vise la destruction d’un adversaire politique, considéré comme dangereux, dans la perspective de la présidentielle de 2019. Le ciblage du seul cas de Khalifa SALL dans une multitude de rapports tout aussi accablants pour d’autres, peut aussi conforter cette position, de même que la diligence de son traitement. Khalifa SALL, de ce point de vue, serait-il victime de ses postures d’adversité ou d’une dangerosité qu’on lui prête à tort ou à raison ? Beaucoup pensent que oui. Maintenant, il s’agit en toute objectivité de faire la part des choses, entre la perception que les gens ont de cette affaire et la réalité des faits et leur constance », déclare Mamour CISSE qui écarte le caractère politique du dossier.
Pour lui, Khalifa SALL s’y est mal pris en organisant sa défense. «Pour se défendre Khalifa Sall a mis en avant une jurisprudence de gestion de caisse d’avance de plusieurs années. Ces fonds seraient des fonds politiques mis à la disposition discrétionnaire du Maire pour appuyer des Sénégalais confrontés à des difficultés. On nous dit même que toutes les couches sociales de notre pays en auraient bénéficiés et que c’est cette tradition qui a toujours été de mise. Mais alors la question qu’on se pose c’est ; pourquoi Khalifa SALL a senti le besoin, lui, d’établir des factures justificatives, alors que tout le monde sait qu’il est difficile, voire impossible de faire émarger certaines personnalités qui ont pu bénéficier de ces soutiens. Le fait nouveau dans cette jurisprudence, c’est l’introduction par Khalifa SALL de factures justificatives qu’un contrôle a fini par certifier fausses. En fait de complots politiques, est-ce que, de ce point de vue, Khalifa SALL lui-même ne serait-il pas le complice de son propre complot, de sa propre descente aux enfers ? Parce que des factures ont été établies, mais démenties par le fournisseur désigné. Objectivement, à partir de ce moment, la conséquence judiciaire est imparable à la lecture des faits, on constate que Monsieur SALL a prêté le flanc et la brèche a été exploitée », a expliqué Mamour CISSE dont le parti est difficile à situer entre le pouvoir et l’opposition.
WALFNet