En matière de santé, deux avis médicaux valent mieux qu’un. Le conseil est particulièrement vrai après un test de VIH/SIDA.
C’est la leçon que Farida Kiconco, une jeune ougandaise de 28 ans a appris à ses dépens. Elle a été sous anti-rétroviraux pendant six ans et demi sans savoir qu’elle a faussement été diagnostiquée séropositive.
“Je suis allé à l’hôpital pour des visites pré-natales, il y a six ans. Après un examen, un infirmier m’a dit que j‘étais séropositive, se souvient-elle. Il m’a prodigué des conseils et donné des antirétroviraux et du Septrine”.
Les médicaments affectent la santé de Farida dont l‘état se détériore. Ses yeux jaunissent, sa peau change de couleur et commence à se desquamer. Face à ces symptômes, son mari croit faire face aux maladies opportunistes et se rend à nouveau dans le centre de santé où le diagnostic avait été posé. Et ce que le médecin leur révèle est inattendu. Farida Kiconco n’a jamais été séropositive. Elle souffre plutôt du fait précisément des anti-rétroviraux.
“Vous savez ces ARV sont pris pendant longtemps, chaque jour sur plusieurs années, explique Jonathan Asiime, médecin généraliste. Cela signifie que si cela était une erreur d’un ou deux jours, ça pourrait se comprendre. Mais si vous prenez continuellement ces médicaments alors que vous êtes sain, les globules vont être détruits de même que d’autres organes de votre organisme. Ce n’est pas bon”.
La mésaventure de Farida Kiconco a conduit à la méfiance généralisée envers le personnel médical local. L’affaire a été transmise à la police ougandaise pour enquête.
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