A la tête de l’instance dirigeante du football africain, depuis le mois mars dernier, le Malgache Ahmad Ahmad, n’a pas tardé à apporter des innovations.
Et les plus marquantes sont sans doute le passage d’une Coupe d’Afrique de nations (Can) de 16 à 24 équipes et l’organisation de la compétition aux mois de juin-juillet au lieu de janvier. Des décisions qui font l’objet de nombreux critiques, mais le nouveau président de la Caf, actuellement en visite en Côte d’Ivoire, a livré les raisons qui l’ont poussé à faire appliquer ces innovations qui prendront effet lors de la Can 2019 prévu au Cameroun. Selon lui, le fait de passer de 16 à 24 équipes permettra d’augmenter les chances de plusieurs nations de participer à la plus prestigieuse compétition continentale. «Combien sommes-nous à regretter la non qualification de certaines équipes à la Coupe d’Afrique des Nations à chaque édition ? Il est vrai que les éliminatoires sont âprement disputées mais il faut donner plus de chances aux équipes pour atteindre les phases finales. C’est une promesse de campagne que je dois honorer. Car, si je suis là, c’est parce que les présidents de fédérations ont eu confiance en moi sur la base de cette proposition et je pense que cela est faisable. Il y a des pays en Afrique capables d’accueillir un tel événement», a assuré le patron du football africain.
Le président de la Caf souhaite impliquer tous les acteurs dans la gestion du football africain pour une progression de la discipline. «Depuis que nous avons été élus, nous sommes restés dans la droite ligne de ce que nous avions proposé. Et ce sera d’ailleurs ainsi jusqu’à la fin de notre mandat. Nous avons voulu associer tous les acteurs de ce sport, surtout les légendes, autrefois oubliées, afin de trouver des solutions aux problèmes que nous rencontrons. C’est l’une des raisons qui nous a poussé à créer une commission de médiation dont fait partie Jacques Anouma (ancien président de la fédération ivoirienne de football, Ndlr) afin de régler efficacement les divergences qui pourraient apparaître au sein de nos fédérations», dit-il.
Pour Ahmad Ahmad, il faut ouvrir les discussions et les négociations pour un football africain plus fort. «Nous n’avons pas la formule magique pour développer ce sport. C’est ce qui explique notre présence ici, aujourd’hui devant vous. Lorsque nous sommes arrivés, certains partenaires nous ont lâchés alors qu’ils étaient encore sous contrat avec nous. Cela a été difficile mais les choses avancent. Concernant le championnat des jeunes, nous réfléchissons à une meilleure formule et avons aussi besoin de vos propositions», conclut-il.
Ousmane DICKO