La CENA relève toujours dans son rapport que les opérations de vote ont eu lieu sur l’ensemble du territoire national ainsi que dans les trente-et-une (31) juridictions de l’extérieur.
«Cependant, il convient de signaler des dysfonctionnements de diverses natures dans l’organisation qui ont parfois empêché des citoyens d’exercer leur devoir civique», admet la CENA qui cite les situations suivantes : «Difficultés d’application de la Décision n°8/2017 du 26 juillet 2017 du Conseil constitutionnel qui dispose en son article premier : ‘À titre exceptionnel, pour les élections législatives prévues le 30 juillet 2017, l’électeur n’ayant pu retirer sa carte d’identité Cedeao faisant office de carte d’électeur, mais dont l’inscription sur les listes électorales est vérifiée, peut voter sur présentation de son récépissé d’inscription accompagné de l’un des documents ci-après dès lors que celui-ci permet de s’assurer de son identité : – une carte d’identité nationale numérisée, une carte d’électeur numérisée, un passeport, un document d’immatriculation pour les primo-inscrits non détenteurs d’un des trois premiers documents administratifs.» Concernant les détenteurs des trois premiers documents (carte d’identité numérisée, carte d’électeur numérisée, passeport), la Cena révèle que nombre d’entre eux ignoraient l’emplacement de leur lieu de vote ou de leur bureau de vote. S’agissant des primo-inscrits, il faut noter que la confection du document d’immatriculation a été stoppée la veille du scrutin sur instruction de la hiérarchie du ministère de l’Intérieur. «Du reste, la quasi-totalité de ces primo-inscrits ne figuraient pas sur les listes d’émargement des bureaux de vote. Nombre d’électeurs munis de leurs cartes d’identité biométriques Cedeao ne figurent pas sur les listes d’émargement des bureaux de vote ; Certains électeurs détenteurs de cartes d’identité biométriques Cedeao ne figurent pas sur les listes d’émargement des bureaux de vote indiqués sur leurs cartes ; ils ont été versés parfois sur une liste d’un autre bureau de vote ; Nombre de bureaux de vote n’ont pu démarrer à temps, faute de matériel ; Les abris provisoires détruits par la forte pluie enregistrée dans la nuit du 29 juillet ont retardé le démarrage du vote.»
La CENA admet également que des manifestations ont été notées. Deux cent vingt (220) bureaux de vote ont été saccagés dans la commune de Touba-Mosquée. En Côte d’Ivoire, dix-neuf (19) bureaux de vote n’ont pas fonctionné en raison de l’absence de bulletins de vote, ce qui a occasionné la colère des électeurs.
WALF