Les forces de sécurité libanaises ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau dimanche lors d’une rare manifestation près de l’ambassade des Etats-Unis contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Plusieurs centaines de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés près de l’ambassade américaine située dans la localité de Awkar, au nord de la capitale Beyrouth, a constaté un photographe de l’AFP.
Ils ont été empêchés d’atteindre le complexe par une porte métallique qui barrait le chemin menant à l’ambassade, et les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau pour repousser les manifestants qui tentaient d’ouvrir cette porte métallique.
Un photographe de l’AFP a été blessé légèrement au torse quand un membre des forces de sécurité libanaises a tiré une balle en caoutchouc sur lui.
Plusieurs manifestants ont été blessés lors des heurts. Certains des manifestants ont jeté des pierres vers les forces de sécurité qui ont elles utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau.
La police a arrêté des manifestants mais n’a pas précisé combien.
Les protestataires, qui brandissaient des drapeaux palestiniens et libanais et portaient des keffiehs palestiniens à carreaux noir et blanc, ont scandé des slogans contre le président américain Donald Trump, qui a reconnu mercredi Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Un groupe de manifestants a brûlé une effigie de M. Trump, dont la décision a marqué une rupture spectaculaire avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.
“Nous sommes ici pour dire à Trump que sa décision n’a aucune signification. Jérusalem est la capitale de la Palestine”, a déclaré une des manifestantes, Sylvia Ammoud. “Ce n’est pas juste une ville mais le symbole de la lutte pour la cause palestinienne”, a-t-elle ajouté.
“C’est un sujet qui concerne notre dignité et notre histoire”, a ajouté un autre manifestant, Khaled, qui a préféré ne pas donner son nom de famille.
avec AFP