Au moins quatorze Casques bleus tanzaniens ont été tués jeudi lors de l’attaque d’une base de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), dans la province du Nord-Kivu.
L’attaque a visé jeudi après-midi une base des Nations unies à Semuliki, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), où stationnait une compagnie composée de 120 à 130 Casques bleus tanzaniens. « L’assaut a débuté vers 17h30 et s’est poursuivi pendant au moins cinq heures », a précisé le commandant Adel Effehrir, porte-parole militaire de la Monusco.
« Compte tenu de la zone de l’attaque, il s’agit probablement d’une attaque menée par les rebelles ADF (les Forces armées démocratiques, une rébellion ougandaise, NDLR) », a déclaré la même source.
« Au moins 72 assaillants tués »
D’après le communiqué de la force onusienne, le bilan humain est particulièrement lourd : « Les premiers rapports font mention de la mort de quatorze Casques bleus et de cinq soldats des FARDC (Les forces armées de la République démocratique du Congo, ndlr). 53 Casques bleus ont également été blessés lors de l’attaque ».
« L’un de nos hommes est porté disparu, et un autre a été blessé », a indiqué pour sa part le capitaine Mak Hazukay, porte-parole des FARDC dans l’opération « Sokola I ». « Nous avons pu prêter main-forte aux Casques bleus, grâce à la présence à proximité de la base d’une cinquantaine de soldats des FARDC, a-t-il précisé. Au moins 72 assaillants ont été tués. »
Sur Twitter, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a fait part de son indignation après cette attaque. « Des renforts sont sur place et les évacuations sanitaires se poursuivent », a-t-il déclaré.
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