Le secteur de l’éducatif est en ébullition. Après des syndicats de l’élémentaire et du moyen-secondaire comme l’Uden et le Cusems qui ont observé un mouvement d’humeur en début de cette semaine, c’est au tour du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) d’entrer dans la danse.
Le secrétaire général de ce syndicat Malick Fall et Cie ont observé, depuis hier, une grève de 48 heures. Les enseignants affiliés à ce syndicat estiment que le gouvernement fait toujours dans le dilatoire pour satisfaire ses engagements vis-à-vis d’eux. «Le bureau national (Bn) du Saes élargi aux bureaux de sections des Universités de Saint-Louis, Dakar, Thiès, Bambey et Ziguinchor, tient à informer les étudiants, leurs parents ainsi que l’opinion publique nationale et internationale que, malgré la bonne volonté du Saes et les efforts consentis par les enseignants-chercheurs, le Gouvernement, au lieu de respecter ses engagements, s’emmure dans un mutisme incompréhensible. Le syndicat reste plus que jamais déterminé et mobilisé à exiger le respect des accords et décrète un mot d’ordre de grève de 48h, les jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2017», indique le communiqué parvenu à WalfQuotidien. Qui fait savoir aussi que le syndicat va déposer dès la semaine prochaine un préavis de grève pour l’année 2018.
Les enseignants du Saes affirment que leurs discussions avec le gouvernement afin de dégager des perspectives n’ont abouti à rien. Malick Fall et ses camarades soulignent dans ce sens que «les échanges ont permis de constater la grande déception, mais aussi la forte détermination des militants du Saes face au manque de volonté manifeste du Gouvernement sur le respect de ses engagements à mettre en place une retraite décente pour les enseignants-chercheurs». Pourtant, rappelle le Saes, le 19 juin 2017, lors de l’ouverture des négociations, la délégation gouvernementale, sous la direction de Monsieur le Premier ministre avait reconnu l’existence d’un accord, le 17 mai 2016, entre les deux parties pour une réforme du régime de retraite ; et a mis en place un comité technique paritaire Saes-Gouvernement chargé d’étudier la mise en œuvre de l’accord sur la retraite. Aussi, il a décidé que les conclusions de ce comité feraient l’objet de discussions entre les deux parties sous la direction du Premier ministre pour approbation. Toutefois, le Saes insiste et précise que le comité technique paritaire, présidé par ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan chargé du Budget, Birima Mangara, a tenu plusieurs séances de travail et les conclusions de ces travaux ont été transmises au Gouvernement depuis le 26 juillet 2017.
Mamadou GACKO