C’est en 1995, que les USA, grand allié de l’Etat hébreu, ont adopté le Jérusalem Embassy Act, qui appelle à un déménagement de l’ambassade de Tel Aviv à Jérusalem.
Donald Trump a finalement reconnu mercredi Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.
Dans la foulée, il annonce le futur déménagement de l’ambassade américaine dans cette ville.
Les réactions et les condamnations suscitées par cette annonce montrent à quel point cette décision est à haut risque pour la stabilité au Proche-Orient, région épicentre de la crise entre Israël et la Palestine.
Une ville trois fois sainte, symbole religieux
Elle abrite des lieux considérés comme saints par les trois religions révélées que sont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. La mosquée Masjid-Al-Aqsa, l’église du Saint-Sépulcre, le dôme du Rocher et la grande synagogue de Belz se côtoient.
Jérusalem, qui signifie « ville de la paix » ou « la paix apparaîtra » en hébreu, est considéré comme la capitale historique des Juifs depuis plus de 3.000 ans pour des raisons religieuses et politiques.
Selon le Judaïsme, un retour du peuple juif à Jérusalem a toujours été évoqué dans la Thora, les cinq premiers livres de la Bible écrites par Moïse.
Elle est aussi considérée comme l’ancienne capitale du royaume d’Israël du roi David (Xe siècle avant JC) et plus tard du royaume juif hasmonéen (IIe siècle avant JC).
Pour les chrétiens, la ville de Jérusalem est citée à plusieurs reprises dans la Bible.
Jésus s’y rend pour la fête de la Pâque et y vit ses derniers jours sur terre, jusqu’à sa crucifixion et sa résurrection.
Dans la Bible, il est aussi écrit que le Christ reviendra pour la seconde fois au Mont des oliviers à Jérusalem (Zacharie 14:4).
L’empereur romain, Constantin, est le premier à y ériger les premiers lieux saints en souvenir des derniers jours du Christ.
La ville est devenue au IVe siècle une ville de pèlerinage pour les chrétiens.
Copyright de l’image AFP Image caption La ville est devenue au IVe siècle une ville de pèlerinage pour les chrétiens.
Pour les musulmans, Jérusalem désigné sous le nom Al-Qods, abrite la mosquée Masjid-Al Aqsa, le troisième lieu saint de l’islam après la Kabba et la mosquée de Médine où repose le prophète Mohamed.
Avant de se tourner vers La Mecque pour prier, le prophète de l’Islam dirigeait ses prières vers Jérusalem.
C’est d’ailleurs de là qu’il a effectué son « voyage nocturne » avant de revenir à La Mecque pour raconter cette expérience mystique.
Pour les musulmans, Jérusalem représente l’aboutissement de leur spiritualité.
Une ville “capitale” d’Israël et de la Palestine
Image caption Les Palestiniens, qui constituent le tiers de la population de la ville, considèrent Jérusalem comme la capitale de leur Etat au même titre qu’Israël, créé en 1948, a fait de Jérusalem-Ouest sa capitale, Jérusalem-Est étant alors sous contrôle de la Jordanie.
Les Palestiniens, qui constituent le tiers de la population de la ville, considèrent Jérusalem comme la capitale de leur Etat au même titre qu’Israël, créé en 1948, a fait de Jérusalem-Ouest sa capitale, Jérusalem-Est étant alors sous contrôle de la Jordanie.
Mais Israël s’empare de Jérusalem-Est au cours de la guerre des Six-Jours en 1967, et l’annexe.
Une loi fondamentale entérine en 1980 le statut de Jérusalem comme capitale “éternelle et indivisible” d’Israël.
Les Nations Unis ne reconnaissent pas l’annexion de Jérusalem-Est, qu’elle considère comme territoire occupé.
L’ONU a déclaré la loi israélienne de 1980 comme étant une violation de la loi internationale.
Pour elles, le statut final de Jérusalem doit être négocié entre les parties directement concernées.