La mobilisation de ressources n’aura servi à rien. Khalifa SALL est loin d’avoir franchi la porte de Rebeuss pour une liberté même provisoire.
La cause que ses avocats ont déposée a été rejetée. Face à la presse, ces derniers ont battu en brèche les arguments brandis par l’Etat pour justifier ce rejet. Pour Me François SARR et ses collègues, il s’agit d’une volonté délibérée de maintenir leur client en détention en violation des articles 152 à 155 du Code de pénal.
«Si des Sénégalais, avec l’accord exprès, et motivé, du Ministère public et de l’Agent judiciaire de l’Etat, ont bénéficié de décisions rendues par des juridictions d’instruction accordant la liberté provisoire contre la mise en garantie de biens immobiliers, cela ne peut pas être refusé à Khalifa Ababacar Sall et ses codétenus alors que les textes sont restés inchangés. A défaut, il s’agira d’une justice sur mesure ou encore à la tête du client. Et dès lors, il ne s’agira plus de justice mais de fait du prince, créateur d’injustices, ce qui est nuisible à la sécurité de chacun et à la stabilité sociale», martèle Me SARR.
Selon le porte-parole du jour du collectif des avocats de Khalifa SALL, « réaliser la consignation en espèces signifierait, dans le cas présent, que les requérants devraient se présenter à la Caisse des dépôts et consignations avec la somme de 1 830 000 000 FCFA, en billets de banque ou en pièces de monnaie».
Pour l’avocat, «en matière de détournement de deniers publics, l’Etat du Sénégal, en qualité de partie civile privilégiée, fait simplement des observations qui ne lient pas le Juge ». Donc, ajoute-t-il «si le Juge d’instruction estime que les conditions de l’article 140 du Code de procédure pénale sont remplies, un désaccord ou une opposition de l’Etat du Sénégal ne l’empêche pas d’ordonner la liberté provisoire contre consignation».
WALFNet