L’attaque contre une mosquée dans l’est de l’Egypte vendredi a fait 305 morts dont 27 enfants, selon un nouveau bilan donné samedi par le procureur général égyptien dans un communiqué relayé par la télévision d’Etat.
Le précédent bilan donné par les autorités faisait état de 235 morts et 109 blessés.
Funérailles, prières, bandeaux noirs dans les médias: l’Egypte pleurait samedi les 305 personnes tuées la veille dans l’attentat le plus sanglant dans l’histoire récente du pays.
Toutes les victimes ont été inhumées samedi conformément à la tradition musulmane.
Quelques heures après la promesse du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de “venger les martyrs”, l’armée a procédé dans la nuit à des frappes aériennes dans la zone de l’attaque, où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Les avions ont visé “des véhicules utilisés dans l’attaque terroriste, tuant leurs occupants”, a indiqué un porte-parole.
Encore non revendiqué, même si tout pointe vers une opération djihadiste, l’attentat survenu lors de la prière du vendredi dans la mosquée al-Rawda de Bir al-Abd, à 40km à l’ouest d’Al-Arich, capitale de la province du Nord-Sinaï, s’est soldé par au moins 305 tués et 128 blessés, selon un nouveau bilan donné samedi par le Procureur général égyptien.
Les assaillants, au nombre de 25 à 30, ont fait exploser une bombe avant de tirer à l’arme automatique sur les fidèles. Selon le Procureur, ils portaient de longues barbes et arboraient une bannière noire avec la profession de foi islamique, ce qui pourrait correspondre au drapeau de l’EI.
L’une des attaques les plus meurtrières depuis le 11 Septembre
Cette attaque, rarissime dans une mosquée égyptienne, et qui est une des plus meurtrières dans le monde depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, a laissé les Egyptiens en état de choc.
La mosquée al-Rawda est notamment fréquentée par des adeptes du soufisme, un courant mystique de l’islam honni par l’EI qui les considère les soufis comme des hérétiques et polythéistes, le plus grand péché de l’islam.
AFP