Un jeune étudiant centrafricain a été tué et deux véhicules de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) brûlés vendredi matin à Bangui, capitale de la Centrafrique, selon des sources concordantes.
Un jeune homme a été renversé par un véhicule vendredi aux aurores. L’accident a d’abord été imputé aux Casques bleus, suscitant des réactions de Banguissois dans la ville contre des éléments de l’ONU.
Un véhicule de l’ONU qui passait sur le lieu de l’accident dans la matinée ainsi qu’un camion de sapeurs-pompiers dépêché par l’ONU sur place ont été incendiés, selon l’ONU.
“Ces deux incidents ont été suivis par d’autres attaques à travers la ville de Bangui contre des véhicules de la Minusca, laissant penser à une escalade préméditée”, explique un communiqué de la Minusca reçu par l’AFP.
Le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, a plus tard vendredi déclaré que le conducteur du véhicule qui a renversé l’étudiant était un membre des Forces armées centrafricaines (Faca).
Des sources concordantes ont fait état de tirs de sommation de la Minusca sur les lieux de l’accident vendredi matin.
“La Minusca est en contact permanent avec les autorités centrafricaines et travaille avec la police et la gendarmerie nationales afin de ramener le calme dans la capitale”, ajoute le texte onusien.
La situation sécuritaire dans la capitale centrafricaine, seule ilot de stabilité dans un pays ravagé par les violences, s’est dégradée ces dernières semaines.
Au moins sept personnes sont décédées et plus de vingt autres ont été blessées dans une attaque à la grenade d’un bar de la capitale où se produisait un chanteur, le 11 novembre, et dans des représailles qui ont suivi l’incident.
Les dernières violences contre l’ONU à Bangui remontent quant à elles à octobre 2016, quand quatre civils avaient été tués dans des violences lors d’une journée “ville morte” pour demander le retrait des forces onusiennes.
La Minusca compte près de 12.500 personnels, dont 10.000 casques bleus. Son mandat a été renouvelé mi-novembre, avec une augmentation prévue de 900 casques bleus.
La force onusienne a été souvent critiquée par les Centrafricains pour sa “passivité” supposée et parfois même sa “connivence” face à des groupes qui contrôlent la grande majorité du pays, hors de la capitale.
Voaafrique