Le ministre de l’Intérieur ne devra pas compter aujourd’hui avec la participation des partis dits significatifs de l’opposition sénégalaise.
En effet, quatorze partis, parmi lesquels, le Pds, Pastef, Aj/Pads Yoonu askan wi, le Rnd, Bokk Gis Gis, Tekki, l’Act et Taxaw Temm ont décidé de boycotter la rencontre tout en mettant sur pied un front électoral.
En lieu et place d’une rencontre avec le ministre de l’Intérieur aujourd’hui, quatorze partis ont décidé hier de mettre sur pied un front électoral. Il s’agit du Pds, de Aj/Pads, de Tekki, de Bokk Gis Gis, Taxaw Temm, Mps Sellal, Pastef, Act, Rnd, Yonnou Askan Wi, Front national, Mcr, Prds et de l’Ulp. «Les signataires de la présente déclaration, tout en décidant de ne pas prendre part à la réunion convoquée par le ministre de l’Intérieur le 21 novembre 2017, estiment cependant que la présence ou non à ladite rencontre ne constitue pas en soi une ligne de fracture au sein de ceux et celles qui considèrent, comme nous, que les élections législatives de juillet 2017, véritable mascarade électorale, n’ont été ni transparentes, ni sincères, ni libres», expliquent-ils. «Les organisations signataires lancent un appel à toutes les forces politiques et sociales convaincues que le processus électoral au Sénégal doit être revu de façon complète pour lui permettre de recouvrer sa fiabilité en termes de transparence, de sincérité et de liberté», ajoutent ces partis qui ont décidé de tourner le dos à la rencontre du ministre de l’Intérieur.
«Le front électoral à construire à l’échelle de tout le pays et de la diaspora aura pour seul et unique objectif de s’assurer que, dans notre pays, désormais, la volonté populaire s’exprimera librement et sans entraves d’aucune sorte», précisent encore ces partis de l’opposition. Non sans souligner que l’unité qui devra être ainsi scellée sans délai s’adossera sur une plateforme d’exigences très précises permettant d’atteindre notre objectif. «Nous porterons cette plateforme à l’attention de notre peuple afin que tout un chacun soit en mesure d’apprécier, avec objectivité, la sincérité de chaque acteur du jeu politique», soulignent Me Wade, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Pape Diop, Ibrahima Fall et Cie qui rappellent que l’expérience des élections législatives du 30 juillet 2017 au Sénégal, douloureuse à tous égards, assigne à l’opposition démocratique la responsabilité de poursuivre et d’intensifier le combat pour la restauration de la fiabilité du processus électoral tout entier. «Les dégâts politiques découlant de ce scrutin sont en effet d’une gravité sans précédent puisqu’ils ont produit une rupture de confiance profonde».
Georges Nesta DIOP