La Gambie lance un appel à ses créanciers afin de restructurer sa dette devenue insoutenable. Les remboursements empêchent le nouveau gouvernement de financer les infrastructures nécessaires à la population.
La Gambie demande au Club de Paris, à ses créanciers bilatéraux et multilatéraux de rendre supportable sa dette évaluée à 1 milliard de dollars soit 120 % du Pib, contre 80% du Pib en 2013.
A un tel niveau d’endettement, les intérêts à rembourser détournent une part importante des ressources de l’Etat, une part estimée à 50 % des recettes budgétaires par la Banque mondiale.
Or, le nouveau président Adama Barrow lance un plan de 2,5 millions de dollars d’investissements dans l’énergie, les infrastructures et l’agriculture.
Une nécessité dans ce pays, le plus petit d’Afrique continentale, dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture et le tourisme et dont 57 % de la population est urbanisée.
La Banque mondiale estime qu’entre 2013 et 2016 la richesse nationale par habitant a chuté de 20 %, elle est actuellement de 435 dollars. La Gambie est le 175e pays sur 187 en matière de développement humain, le taux d’alphabétisation dépasse à peine les 50 %.
Rfi