L’Alliance des syndicats autonomes de la santé Asas/Sutsas-Sudtm «And Gueusseum» n’est pas satisfaite de la gestion du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Dans une déclaration intitulée «Halte au terrorisme et au populisme du ministre de la Santé et de l’Action sociale !», Mballo Dia Thiam et ses camarades ont dézingué Abdoulaye Diouf Sarr qu’ils accusent de «politiser le secteur de la santé».
Selon eux, des établissements de santé sont privés, jusque-là de la troisième tranche de la subvention annuelle et dans l’attente, de guerre lasse, de remboursements de dettes cumulées de la Cmu et d’autres créances. Poursuivant, ils notent aussi pour le regretter que des postes et centres de santé vivent dans la même dèche à cause de 13 mois d’arriérés de remboursement par endroits, à côté de Centres de promotion et de réinsertion sociale (Cprs) encore moins lotis. «Des retards de paiement de salaires et de motivations, des tensions de trésorerie mettent à rude épreuve les fournisseurs de biens et prestataires de services déjà aux abois», écrivent-ils.
Et pourtant, soulignent-ils, pour toutes solutions, Diouf Sarr, à «l’image d’un désœuvré», profère des «menaces, intimidations et affectations arbitraires en foulant aux pieds l’orthodoxie des règles de prise en charge des malades indigents». Son seul souci est, selon eux, de placer «ses hommes, sans enquête de personnalité, et en tordant le cou aux règles les plus élémentaires du management des ressources humaines».
Si l’Asas/Sutsas-Sudtm «And Gueusseum», reconnait au ministre de la Santé, ses prérogatives de nomination, elle lui rappelle, en revanche, que le pouvoir de nomination n’est pas absolu encore moins un pouvoir fourre-tout. Et que la gestion démocratique du personnel passe par le respect de l’esprit des commissions consultatives, «un acquis syndical de haute lutte qui ne saurait être remis en cause pour convenance personnelle d’un ministre», assènent-ils dans le document sanctionnant leur dernière rencontre.
Par ailleurs, ils signalent pour le déplorer, le vent de «médicalisation et de politisation du secteur», au détriment des populations qui peinent à accéder aux meilleurs spécialistes des disciplines médico-chirurgicales.
En outre, face à la recrudescence des accidents, au taux encore élevé de la mortalité maternelle et infantile, mettant à nu l’indigence de services, il urge, déclarent-ils, de convoquer les états généraux des urgences. Devant ce constat inquiétant et alarmant, ils appellent tous leurs collègues à la vigilance pour l’application des accords et pour la riposte.
Mamadou Samba BARRY