Le maire de Dakar a, par l’intermédiaire de ses avocats, saisi le président de l’Assemblée d’un courrier. Khalifa SALL, dont la levée de l’immunité parlementaire a été demandée par le procureur de la République, interpelle Moustapha NIASSE.
Car, selon lui, «cette demande constitue l’aveu manifeste que depuis son élection en qualité de député du Sénégal à l’occasion de l’élection législative du 30 juillet 2017 dont les résultats ont été proclamés par le Conseil constitutionnel par décision en date du 14 août 2017, (qu’il) ne pouvait plus faire l’objet de poursuites ni de détention sauf autorisation de l’Assemblée nationale».
«M. Khalifa Ababacar SALL devait donc être libéré d’office dès la proclamation des résultats de l’élection législative par le Conseil constitutionnel », notent le document signé par les défenseurs du maire de Dakar. Pour ces derniers, Moustapha NIASSE ne doit pas s’exécuter, comme il a l’habitude de le faire, sans exiger des préalables.
«Pour le respect des règles la régissant, l’Assemblée nationale ne devrait donc pas se prononcer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Ababacar SALL sans exiger au préalable sa libération pour se réconcilier avec la Constitution et la Loi », peut-on lire.
Sans le respect de ces préalables, prévient Khalifa SALL, « il n’acceptera pas d’être entendu par la Commission tout en étant en état de détention, ce qui serait d’ailleurs paradoxal ».
WALFNet