La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) fustige la hausse des frais d’inscription pour les examens et concours.
Interrogé en marge de la clôture de la rencontre des organisations de la société civile francophone, sur la privatisation et la marchandisation de l’école, elle affirme que cette pratique ne devrait pas prévaloir dans l’école publique. «Nous sommes contre les frais opportunistes dans l’école publique. Nos pays ont pris l’engagement de rendre gratuit l’enseignement au niveau du primaire et du secondaire. On se rencontre qu’il y a beaucoup d’autres frais qui sont sollicités au niveau de ces cycles, là où la gratuité doit être de mise. Il faut aujourd’hui travailler pour que la gratuité soit effective pour tout le monde», a déclaré son coordonnateur, Cheikh Mbow. Qui laisse entendre aussi que ce sont ces frais opportunistes demandés aux parents qui fassent que l’école publique commence même à coûter cher. «La définition de la gratuité, c’est sans frais conditionnant l’accès, le maintien et la réussite de l’enfant. Il faut retrouver la gratuité dans l’école publique», indique-t-il. Pour ce qui est de la privatisation, il préconise sa régulation. Aujourd’hui, il constate que la croissance des écoles privées est inquiétante surtout quand l’Etat veut la maintenir à 15 %. Revenant sur les perspectives au terme des quatre jours de réflexion sur les mécanismes pour juguler la privatisation et la marchandisation galopantes de l’éducation dans l’espace francophone, Cheikh Mbow et ses camarades affirment qu’ils vont travailler à disposer des données, afin d’avoir des évidences dans l’espace francophone. Aussi, ils comptent structurer le réseau pour maintenir le mouvement en communication interne et la conduite adoptée pour amener les autorités à réguler la privatisation de l’école.
Mamadou GACKO