Une rencontre entre une partie des cadres libéraux et Wade s’est tenue sans la présence du président de la structure, Cheikh Tidiane Seck.
Oumar Sarr, l’initiateur de cette rencontre chercherait à évincer ce dernier pour le remplacer par un de ses poulains.
Plus on s’achemine vers la présidentielle de 2019, plus les armes s’affûtent au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Et c’est la présidence de la fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) qui aiguise le plus les appétits. Des cadres libéraux accusent en effet, Oumar Sarr, le secrétaire général national adjoint du parti, de manœuvrer pour écarter l’actuel président de la structure, Cheikh Tidiane Seck. D’ailleurs, une rencontre entre certains cadres et Abdoulaye Wade s’est, hier soir, à la résidence de ce dernier.
Cette rencontre a été organisée par Oumar Sarr, lui-même, et sans la participation du président de la structure, Cheikh Tidiane Seck, d’après nos sources. Et l’objectif de cette rencontre pour le secrétaire général national adjoint, c’est de faire en sorte que Wade prenne un décret destituant le président de la fédération des cadres libéraux et le remplacer par un de ses hommes, selon notre source. «Le plus grand souhait de Oumar Sarr, c’est de confier la Fncl à un de ses poulains, en particuliers Abdoul Aziz Diop, le secrétaire général de la structure ou un autre. Wade ne connaît pas tous les cadres et s’il devait livrer la structure, il la donnerait à quelqu’un proposé par Oumar Sarr», indique ce cadre libéral.
«Oumar Sarr manœuvre pour faire main basse sur toutes les structures verticales du Pds. Après avoir pris le contrôle du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) et des femmes, il veut maintenant mettre sous sa coupe la Fncl», indique notre source, membre de la fédération des cadres.
Et à en croire notre interlocuteur, le secrétaire général national adjoint du Pds a dans son viseur l’élection présidentielle de 2019. Notre source soutient mordicus que Oumar Sarr veut avoir les coudées franches au cas où Macky Sall aille jusqu’au bout de sa logique qui est d’empêcher à Karim Wade, le candidat désigné du Pds, de briguer le suffrage universel en 2019. «Sa stratégie est de faire en sorte que Abdoulaye Wade, mis devant le fait accompli et dans un baroud d’honneur décide d’investir un candidat autre que Karim», dit-il, ajoutant que Abdoulaye Wade ignore tout des manœuvres de son bras droit.
Toutefois, Oumar Sarr n’est pas le seul à rêver de remplacer Karim Wade. D’autres libéraux également dont Madické Niang, le président du groupe parlementaire du Pds et de ses alliés souhaitent également devenir le plan B du Pds. Et ce serait la raison pour laquelle Madické Niang a contresigné l’exil du candidat désigné du Pds.
Charles Gaïky DIENE