Le roi du Maroc Mohammed VI a limogé mardi trois ministres “en raison du retard pris par le programme de développement” de la ville d’Al-Hoceima, épicentre de la contestation dans le nord du pays.
Les ministres sanctionnés sont Mohamed Hassad, actuel ministre de l’Education qui était à l’Intérieur lors de la signature de la convention de ce programme en octobre 2015, ainsi que les ministres de la Santé Houcine El Ouardi et de l’Habitat Nabil Benabdellah.
Ces limogeages surviennent le jour même où s’ouvre le procès de Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de contestation dans le Rif .
Ce dernier est poursuivi notamment pour “atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat”.
Il avait été arrêté le 30 mai pour avoir interrompu le prêche d’un imam dans cette ville de 56.000 habitants.
Selon un communiqué officiel un secrétaire d’Etat et un haut responsable administratif ont également été relevés de leur fonction après remise d’un rapport faisant état de “dysfonctionnements” et de retards injustifiés.
Cette décision est liée aux défaillances notées dans le programme intitulé “Al-Hoceïma, phare de la Méditerranée”, lancé en 2015 avec une enveloppe de 600 millions d’euros.
Le roi Mohammed VI a également décidé de priver de toute future fonction officielle quatre anciens ministres (Tourisme, Education, Culture et Jeunesse) et une ex-secrétaire d’Etat du précédent gouvernement.
BBC