Au moins 35 policiers égyptiens ont péri vendredi dans une embuscade au sud-ouest du Caire, un des bilans les plus meurtriers depuis le début en 2013 d’une série attaques extrémistes contre les forces de sécurité.
Des sources sécuritaire et médicale ont confirmé le bilan de cette attaque non revendiquée, qui pourrait être revu à la hausse.
Cette attaque contre les forces de sécurité dans le désert occidental est intervenue au moment où le pays s’apprêtait à commémorer les 75 ans de la bataille d’El-Alamein, qui a marqué une victoire décisive, en 1942, pour les Alliés contre les forces de l’Axe lors de la Seconde Guerre mondiale.
Une cérémonie a bien eu lieu samedi matin au cimetière du Commonwealth en présence de 35 délégations internationales.
Mais le président Abdel Fattah al-Sissi, qui n’était pas à cette cérémonie, a annulé une partie de ses engagements dans la ville côtière samedi en marge de la commémoration internationale, selon la présidence. Il devait notamment assister à un événement pour promouvoir la construction de la nouvelle ville d’El Alamein.
Samedi matin, à l’entrée de la zone où s’est déroulé l’accrochage meurtrier la veille, deux conducteurs de camion qui s’éloignaient des lieux de l’embuscade ont dit à l’AFP que les forces de sécurité y étaient présentes en masse et que “des avions survolaient la zone”, située à moins de 200 kilomètres du Caire.
– Tirs de roquettes –
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que les forces de sécurité, qui traquaient des militants islamistes dans la région, avaient été attaquées vendredi en fin de journée sur la route menant à l’oasis de Bahariya, à moins de 200 km du Caire.
Cette oasis a longtemps été une destination touristique très prisée.
Plusieurs “terroristes” ont également été tués lors des affrontements, a indiqué le ministère sans donner aucune précision chiffrée sur le nombre de policiers et d’assaillants morts.
Selon une source proche des services de sécurité, le convoi des forces égyptiennes a été visé par des tirs de roquettes. Des engins explosifs ont également été utilisés par les assaillants.
A Paris, où M. Sissi doit se rendre la semaine prochaine, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a réagi en présentant ses condoléances à l’Egypte. “La France réitère son soutien à la stabilité de l’Egypte dans ces moments douloureux”, a-t-il déclaré.
Dans la région, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et la Ligue arabe ont condamné l’attaque meurtrière.
Avec AFP